Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir des bouteilles d'eau en plastique
Une bouteille d’eau... qui fait déborder le vase. Alors que Danone annonce la suppression de ses bouteilles de Badoit vertes et rouges pour les remplacer par des bouteilles transparentes plus recyclables, l’ONU s’en prend plus largement aux bouteilles en plastique.
Polluantes, sources d’inégalité et empêchant les investissements dans les réseaux d’eaux potables : voilà comment sont présentées les bouteilles plastiques, qui n'ont jamais été aussi nombreuses à travers le monde. Le marché a bondi de 73% entre 2010 et 2020 et ces ventes devraient encore doubler d’ici 2030… D’ailleurs, ce sont un million de bouteilles qui sont commercialisées chaque minute. Et bien sûr, les montagnes de déchets plastiques grandissent : 25 millions de tonnes par an environ.
Les plus grands consommateurs étant les habitants de Singapour qui dépensent chaque année 1348 dollars par an et par habitant pour se procurer le nouvel or bleu, précieux liquide pouvant coûter de 150 à 1000 fois cher que l’eau du robinet, source de gigantesques bénéfices pour les quatre leaders du secteur Coca-Cola, PepsiCo, Nestlé et Danone.
Et pourtant, cette eau plus chère n'est pas forcément de meilleure qualité : métaux lourds, pesticides, microplastiques, champignons ou bactéries... Des polluants auraient été retrouvés dans des centaines de marques d’eau en bouteilles dans plus de 40 pays, dépassant les normes locales ou mondiales.
En cause : l’origine de l’eau, les procédés de traitement et les matériaux d’emballages, avec des contaminations en pagaille, sans parler de l’impact sur les ressources locales, l’épuisement des nappes phréatiques, jusqu’à 10 millions de litres par jour extraits chaque jour à Évian en France par le groupe Danone.
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