Johnny Weissmuller, l'athlète olympique devenu le premier Tarzan du cinéma

Ce nageur a enchaîné les records du monde, remporté cinq médailles olympiques et n'a jamais connu la défaite. Il est aussi le premier Tarzan du cinéma parlant des années 30, avant de finir ruiné, à crouler sous les dettes.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Sur cette photo non datée, le nageur Johnny Weissmuller, plonge dans la piscine du paquebot français Normandie. (AFP)

Johnny Weissmuller est né en 1904 dans un village aujourd’hui situé en Roumanie. Il n'a que sept mois lorsque ses parents, Peter et Élisabeth, émigrent aux États-Unis. Petit, il tombe malade, il est atteint de poliomyélite et il se met à la natation pour guérir et découvre qu'il excelle dans cette discipline. Au point, quelques années plus tard, de s’inscrire aux Jeux olympiques de 1924.

Problème : étant né dans les pays de l’Est, Johnny Weissmuller n'est pas américain. Alors, pour pouvoir participer, il emprunte l’identité de son petit frère Peter Junior. C’est alors le début de la consécration. Johnny Weissmuller, alias Peter, enchaîne les records du monde. Il est notamment connu pour être le premier homme à être descendu sous la minute au 100 mètres nage libre, pour avoir remporté cinq médailles olympiques, mais aussi pour n'avoir jamais connu la défaite.

De la carrière hollywoodienne à la folie

Et, grâce à sa force mentale et son physique hors norme, il est repéré par les producteurs d’Hollywood. Ils proposent à Johnny Weissmuller d'incarner un homme sauvage, le rôle du premier Tarzan au cinéma parlant dans les années 30.

Johnny Weissmuller et Frances Gifford dans le film "Le triomphe de Tarzan", sorti en 1942. (PICTURE ALLIANCE / MAXPPP)

Héros musclé, pas vraiment du genre à n’avoir qu’une seule Jane dans sa vie, il voltige non de liane en liane, mais de femme en femme. Rattrapé par l’âge et les kilos en trop après 12 épisodes de la saga Tarzan, il devient simple vendeur de piscines.

Avec cinq ex-épouses et autant de pensions alimentaires à verser, il croule sous les dettes. Ruiné, rongé toute sa vie par le mensonge originel qui fit de lui un champion, il finit par basculer dans la folie, et il passe les dernières années de sa vie dans un asile psychiatrique à Acapulco où, selon la rumeur, chaque matin, il pousse le cri de Tarzan en se frappant la poitrine, comme dans un dernier mensonge à lui-même.

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