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franceinfo junior. A quoi sert l'assistance vidéo à l'arbitrage lors d'un match ?

L'assistance vidéo à l'arbitrage fait son entrée en Ligue des champions, mardi 12 février, lors des huitièmes de finale. Mais comment ça marche ? Quels sont les avantages et les inconvénients ? L'ex-arbitre international Joël Quiniou répond à des questions d'enfants sur le sujet.

Article rédigé par franceinfo, Céline Asselot, Estelle Faure
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Un arbitre utilise l'assistance arbitrage vidéo lors du match Nîmes PSG en ligue 1, en octobre 2018. (PHOTO PQR / LE PARISIEN /OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

L'AS Roma contre Porto, Manchester United contre le PSG, voilà les deux matchs en huitièmes de finale de Ligue des champions mardi 12 février. Un nouveau venu fait son entrée en jeu à cette occasion : le VAR, l'assistance vidéo à l'arbitrage. Si les clubs de football l'utilisent déjà au niveau national, comme en Ligue 1 pour la France, c'est une première pour ce championnat européen. Mais comment ça marche ? Pourquoi le VAR fait-il parfois polémique ? Au micro de franceinfo junior, des élèves de CM2 de l'école Jules Verne à Viry-Châtillon (Essonne) interviewent Joël Quiniou, ancien arbitre international.

Première interrogation d'Aïssa : "Mais pourquoi l'arbitrage vidéo existe ?", demande l'élève de CM2 au micro. Joël Quiniou lui répond : "Ça existe parce que c'est une évolution qui était inéluctable. Ça fait aussi partie de l'évolution des lois du jeu. Ça permet aux arbitres d'asseoir un peu leur autorité, leur sérénité... de peur de commettre une grosse erreur d'arbitrage. Ça aide à l'arbitrage." Une technologie qui avait déjà fait son entrée sur d'autres terrains de jeu : "On le voit dans d'autres sports : le rugby, le tennis... Depuis 2016, date des premières expérimentations, ça part dans l'ensemble des compétitions européennes et championnats" de football, comme mardi en Ligue des champions. 

Quatre cas de figure pour utiliser le VAR

Mais au fait, comment ça marche ? "Le VAR est utilisé dans quatre cas bien précis. D'abord il permet de valider un but. Il y a aussi le cas des pénalties. Le troisième cas, c'est le carton rouge, qui n'est pas donné ou qui a été donné à tort." Il y a un quatrième et dernier cas de figure, "la mauvaise identité, si vous sanctionnez un joueur d'un carton jaune ou rouge alors qu'il s'agit d'un autre joueur." Et sur le terrain, comment cela se passe ? "Il y a deux arbitres vidéos qui sont dans une forme de cabine, en liaison avec l'arbitre central." S'il a un doute, ce dernier peut décider d'aller consulter les arbitres vidéos et de regarder les images. Après visionnage, il peut confirmer sa décision ou en changer, par exemple choisir d'annuler un but.

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"Pourquoi ils l'utilisent maintenant ?", s'interroge à nouveau l'écolier. "Ça fait partie d'une évolution (...) Ça a été un gros débat. J'ai participé à ce débat car il y a deux oppositions", résume l'ancien arbitre. Les premiers pensent qu'il "faut accepter l'erreur d'arbitrage, elle fait partie du jeu". Pour les autres, "on doit pouvoir corriger de grossières erreurs" grâce aux nouvelles technologies. 

"On aura toujours un débat, le VAR ne va pas tout régler, nuance Joël Quiniou, qui est pour un usage modéré de cette technologie. Il y aura toujours un problème d'appréciation : l'image n'est pas la vérité du terrain, l'arbitre peut avoir son appréciation sur une main, par exemple, est-elle intentionnelle ? (...) Vous avez un arbitre vidéo qui dira il n'y a pas d'intention. On peut aussi déplacer le débat du terrain vers l'écran, c'est pour ça qu'il faut être prudent quant à l'utilisation du VAR." 

Sur cette page, vous pouvez réécouter cette émission franceinfo junior en entier : des enfants interviewent l'ancien arbitre Joël Quiniou à propos du VAR, l'assistance vidéo à l'arbitrage.

franceinfo junior, une émission en partenariat avec le magazine d'actualités pour enfants 1jour1actu et 1jour1actu.com. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

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