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franceinfo junior. Comment fonctionnent les véhicules sans conducteur ?

Alors que le campus de Villeneuve d'Ascq (Nord) expérimente une navette autonome depuis quelques jours, des collégiens posent leurs questions sur ces véhicules sans chauffeur. Pour leur répondre : Guillaume Crunelle, spécialiste industrie automobile au cabinet Deloitte.

Article rédigé par franceinfo, Céline Asselot, Estelle Faure
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Illustration. Un véhicule de transport en commun électrique sans chauffeur. (JEAN PIERRE AMET / MAXPPP)

Depuis lundi, les étudiants peuvent se déplacer sur le campus de Villeneuve d'Ascq (Nord) à bord d'une navette autonome. Métro automatique, bus sans chauffeur... des véhicules innovants qui commencent à devenir réalité dans le quotidien des Français. Mais comment ça marche ? Y a-t-il des risques d'accident ? Au micro de franceinfo junior, des élèves de sixième du collège Georges Seurat de Courbevoie (Hauts-de-Seine) posent leurs questions sur les voitures et autres véhicules sans chauffeur. Pour leur répondre : Guillaume Crunelle, associé et responsable du secteur industrie automobile au sein du cabinet Deloitte. 

Ambre, élève en sixième, ouvre l'émission avec sa question : "Comment les voitures sans chauffeur roulent-elles sans chauffeur ?" Guillaume Crunelle lui explique sous forme de métaphore : "C'est assez simple : les voitures sans chauffeur, ce sont des robots déguisés en voiture qui font comme les conducteurs : ils voient la route, se positionnent, sont capables de faire la différence entre un poteau et quelqu'un qui traverse une route. Ils sont capables de prendre des décisions."

Vincent s'interroge sur les risques d'accidents des véhicules autonomes, comme cela a déjà pu être le cas : "Est-ce que les voitures sans chauffeur sont fiables ?" demande le collégien. "Les voitures sans chauffeur ne vont pas faire n'importe quoi, elles sont censées mieux conduire que nous. Plus de 90% des accidents sont dus à des erreurs humaines, explique Guillaume Crunelle du cabinet Deloitte. Le risque zéro n'existe pas, il y a des situations qui ne sont pas prévues qui peuvent arriver. (...) Ce sont des voitures apprenantes : plus elles roulent, plus elles rencontrent de situations et plus elles sont aptes à y répondre efficacement."

Des premiers prototypes dès les années 70

Ilyès se demande de son côté de quand datent les premiers prototypes de voitures sans chauffeur. "C'est assez vieux déjà, répond Guillaume Crunelle. Les premiers modèles de véhicules dits autonomes sont arrivés à la fin des années 70, début des années 80 avec des expérimentations aux États-Unis, en Europe et au Japon. Le vrai démarrage, c'est l'année 2009 aux États-Unis notamment avec le programme bien connu de Google. Et tout ça s'accélère."

Sanahé s'interroge à son tour : "Est-ce qu'après ils vont faire des scooters sans chauffeur ? D'autres véhicules sans chauffeur ?" Guillaume Crunelle lui répond : "Absolument, on fait déjà des métros sans chauffeur, des navettes, des microbus autonomes, il y en a plusieurs en France. Il y a des premières expérimentations autour de motos autonomes."  Kayla a aussi une question : "La voiture sans chauffeur fera-t-elle beaucoup de chômage ?" Le spécialiste lui explique : "La réponse est oui et non à la fois. C'est clair que la voiture autonome, sans chauffeur, va remplacer un certain nombre d'emplois... Mais en même temps, elle va créer de nouvelles opportunités, détaille Guillaume Crunelle. On va avoir de nouveaux métiers qui vont naître : pour programmer les voitures, pour les fabriquer, pour imaginer tous les services de tout ce qu'on pourra faire dans ces véhicules-là..."

► Pour écouter toutes les questions de ces élèves de sixième et les réponses de Guillaume Crunelle, associé du cabinet Deloitte en charge du secteur industrie automobile, retrouvez notre émission franceinfo junior du jour sur cette page.

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