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Ils ont fait l'actu : Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT

Sandrine Etoa-Andegue revient sur les événements marquants de l'année. Et ce sont ceux qui les ont vécus qui vous les racontent. Mardi 25 juillet : Sophie Binet qui est devenue le 31 mars 2023 la secrétaire générale de la CGT.
Article rédigé par franceinfo, Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. (SANDRINE ETOA-ANDEGUE / RADIO FRANCE)

31 mars 2023, Sophie Binet arrive à la tête de la CGT. C'est un coup de théâtre. Après une nuit d'échanges houleux, les instances n'ont choisi ni Martine Buisson, la dauphine désignée de Philippe Martinez, l'ex-numéro un, ni Céline Verzeletti, qui avait l'appui de plusieurs fédérations influentes. C'est donc la troisième femme qui s'impose, choix in extremis, avant la clôture du 53e congrès du syndicat.

Son premier discours avant la 11e journée de manifestations contre la réforme des retraites est offensif : "Nous ne lâcherons rien, à commencer par notre exigence de retrait dans cette réforme des retraites. Il n'y aura pas de trêve, on ne reprendra pas le travail tant que cette réforme ne sera pas retirée", clame-t-elle devant les militants.

>> Le vrai du faux. Est-il vrai que "50% des enfants de moins de trois ans" ne vont ni à la crèche, ni chez l'assistante maternelle, comme l'affirme Sophie Binet ?

À 41 ans, Sophie Binet, dont les priorités sont les questions environnementales et l'égalité homme - femme, devient donc la première femme à diriger l'organisation syndicale depuis sa création en 1895. Cette ancienne membre du syndicat étudiant Unef, passée par le PS et ancienne conseillère principale d'orientation, était depuis 2018 la secrétaire générale des cadres et techniciens de la CGT.

D'un point de vue personnel, le 31 mars 2023, "c'est un peu un basculement. Et d'un point de vue collectif, le moment quand même très marquant, c'est quand Macron a dégainé le 49.3 pour passer en force sur sa réforme des retraites. Un moment vraiment de colère très intense", explique-t-elle à franceinfo.

Elle assure que son arrivée à la tête de la CGT continue de la surprendre elle-même, "et ça continue d'ailleurs". Ces nouvelles responsabilités "importantes", décrit-elle, "ça change en termes de rythme et d'exposition médiatique. Ma parole change de statut puisqu'elle engage toute la CGT, et même au-delà, des millions de travailleuses et travailleurs. Ce sont des responsabilités importantes", glisse-t-elle.

Adepte des punchlines et autres bonnes formules, elle admet qu'en termes d'exposition médiatique, elle est plutôt volontaire. "Une nécessité pour mener la bataille des idées, valoriser toutes les luttes et toutes les mobilisations", résume-t-elle. Autre changement mineur : "l'anonymat n'est plus possible, même quand je vais à la piscine avec un bonnet de bain". 

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