Marianne nouvelle formule : "Nous devons défendre les dessinateurs de presse", affirme Natacha Polony
Natacha Polony est la directrice de la rédaction de Marianne depuis 2018. Créé en 1997, par le journaliste Jean-François Kahn, l’hebdomadaire opère sa mue en réduisant son nombre de pages (de 88 à 52) et en baissant son prix à 3,50 euros. "Les gens lisent tendanciellement de moins en moins de presse et surtout de la presse magazine, constate Natacha Polony. Le modèle du news magazine à l'ancienne est en train de disparaître, de s'abîmer, parce qu'en fait, il est très ringard".
"Ce qui intéresse les lecteurs, c'est de savoir quel est le traitement de l'actualité" poursuit-elle. Dans cette formule simplifiée mêlant des sujets de fond, avec des révélations, de l'investigation et des papiers très pédagogiques. Natacha Polony espère ainsi enrayer la baisse des ventes (-1,33%), mais aussi et surtout développer "le secteur numérique afin d’aller chercher de nouveaux lecteurs qui n'ont pas la culture du papier".
Marianne occupe la deuxième position avec ses 120 000 exemplaires vendus en kiosques, juste après Le Point qui culmine à 290 000 exemplaires. Natacha Polony confirme que ce nouveau format permettra de mieux "comprendre le monde actuel" notamment à travers le dessin de presse, un peu à l’image du Canard Enchaîné. "On a ce lien avec le Canard enchaîné, qui est de défendre le dessin de presse et là aussi on l'a accentué, explique-t-elle. On en a mis encore plus, parce que l'on croit qu'à un moment où le reste de la presse a la trouille de vexer les uns et les autres, nous devons défendre les dessinateurs de presse".
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