L'empire des séries. Dans les coulisses de "Squid Game" et les jeux d'enfants du réalisateur Hwang Dong-hyeok
L'auteur et réalisateur a souhaité créer un "survival game" entièrement basé sur des jeux d'enfants, auxquels il jouait petit. Son but était que les spectateurs puissent facilement comprendre les règles du jeu et s'intéressent surtout aux personnages.
Squid Game c’est comme ces films de survie : Hunger Games, Battle Royale. Des candidats, un concours, et des perdants éliminés physiquement. La série coréenne a connu un énorme succès sur Netflix dans le monde entier, nommée 14 fois aux Emmy Awards. Et ce qui a surpris le monde entier, ce sont les jeux auxquels participaient les candidats : des jeux d’enfants. Ce détournement de jeux d’enfants en jeux cruels pour adultes, c'était l’idée dès le départ du réalisateur de Squid Game, Hwang Dong-hyeok.
"Quand les règles sont simples, les spectateurs ne perdent pas de temps à comprendre les règles. Ils peuvent se concentrer sur les personnages, ce qu’ils ressentent. C’est l'astuce. J’ai répertorié tous les jeux auxquels je jouais enfant. Et j’ai choisi ceux qui fonctionnaient le mieux dans le scénario" explique Hwang Dong-hyeok.
Dès le départ, lorsque en 2009, il écrit d’abord un film, Hwang Dong-hyeok pense au jeu "1 2 3 soleil". "C’était le premier jeu, le jeu idéal pour tuer, éliminer les participants. Quand j’ai écrit le film, j’imaginais des milliers de participants, même plus. Je voulais surprendre le public en en tuant par centaines. Et puis, ça nous faisait économiser beaucoup d’argent en terme de figurants pour la suite du tournage au deuxième jeu", déclare le réalisateur.
La série va aussi faire découvrir au monde entier un jeu typiquement coréen : le jeu de l’aiguille. Le but : découper un biscuit à l’aide d’une simple petite aiguille des formes pré- dessinées : un triangle une étoile un parapluie - sans casser la friandise.
"Le jeu de l’aiguille, c’était mon jeu préféré quand j’étais petit. Et pour réussir, comme dans la série, mon astuce, c’était de lécher le dos du biscuit."
Hwang Dong-hyuksur franceinfo
Quant à savoir s’il aurait pu à l’époque jouer à ce concours, la réponse est claire. "Peut-être qu'à l’époque, j’aurai joué. Plus maintenant, je suis devenu bien plus riche…" sourit-il. Autant de jeux sadiques devenus populaires dans les cours de récré, cette année, ça, c’est cruel…
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