Réforme territoriale et amende "injuste" de la BNP
François Hollande ne précise pas la date de sa révision, mais en écoutant Claude Bartolone on comprend que ce sera après la présidentielle. Le président de l’Assemblée nationale était l’invité de France Info.
"Regardez les présidents qui ont été avant lui. Que ce soit Chirac ou Sarkozy, ils n’ont pas réussi à supprimer les départements parce que c’est toujours un sujet sensible la réforme territoriale. Mais dans une période de mutation comme celle où nous sommes je vois mal comment on pouvait arriver à un référendum sur cette question. Comme il n’y a pas les trois cinquième au Parlement ce n’était pas possible. "
Le but est donc de simplifier le mille-feuille territorial, mais aussi de faire des économies. André Vallini parlait de 12 à 25 milliards d’économies, aujourd’hui, le secrétaire d’Etat chargé de la réforme a revu ses espoirs à la baisse, c’est 12 milliards et encore, pas tout de suite, explique André Vallini, sur France Inter.
"Deux cent cinquante milliards d’euros c’est la somme globale de tous les budgets de toutes les collectivités territoriales en France. Si, à moyen terme, après une réforme globale qui concerne toutes les strates territoriales on n’arrive pas à faire 5% d’économie sur 250 milliards d’euros, je crois qu’il vaut mieux renoncer à faire de la politique. "
"Elle va forcément évoluer à partir du moment où elle va être débattue d’abord au Sénat et ensuite à l’Assemblée nationale. Je suis attaché, comme le président de la République, au rôle du Parlement et donc il peut y avoir des évolutions. L’essentiel est de réduire le nombre de régions en regroupant les régions existantes pour rendre nos régions plus fortes, plus compétitives. "
L’amende de BNP
Une amende astronomique de 10 milliards de dollars que la justice américaine pourrait réclamer à la banque française BNP Paribas soupçonnée d’avoir contourné des embargos. Jusque là, les autorités françaises n’avaient pas réagi. Mais, Laurent Fabius sort les griffes. Le ministre des Affaires étrangères trouve, sur France 2, que la sanction n’est pas raisonnable.
"Cela pose un très très gros problème. S’il y a eu faute, il est normal qu’il y ait une sanction, mais elle doit être proportionnée et raisonnable. Ces chiffres-là ne sont pas raisonnables. Nous sommes en train de discuter l’Europe avec les Etats-Unis pour un partenariat transatlantique qui ne peut être établi que sur une base de réciprocité. Or, là, vous auriez l’exemple d’une décision injuste et dictatoriale. "
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