Covid-19 : "Bien faits, nos autotests ont une sensibilité de 85% à 90%" affirme Fabien Larue, directeur général d’AAZ
Le patron d'AAZ, un des principaux fabricants français de tests antigéniques et d'autotests, défend la qualité de ses produits et met en cause certains tests vendus en grande surface.
Le gouvernement parie sur les autotests. Ces tests, complémentaires d’un test PCR ou antigénique, sont maintenant délivrés gratuitement en pharmacie, pour tous les cas contacts, au moins en théorie. Invité éco de franceinfo mercredi 5 février, Fabien Larue, directeur général d’AAZ, un des principaux fabricants français, défend la fiabilité de ses tests, et met en cause la règlementation européenne.
Selon le dirigeant, les autotests d’AAZ ont une fiabilité importante, avec une sensibilité de 85% à 90%, s’ils sont bien pratiqués : "La fiabilité dépend réellement de la façon dont vous réalisez l’autotest".
Les tests vendus en grande surface, moins fiables ?
L’entreprise, qui produit environ 1,5 million d’autotests chaque semaine, dont 500 000 spécifiquement pour les enfants, a choisi de ne les vendre qu’en pharmacie, et pas en grande surface comme elle pourrait le faire. Un choix assumé, selon Fabien Larue, pour qui un test n’est pas un produit comme un autre. Le directeur général d’AAZ met en cause la qualité de certains tests, notamment des tests venus de Chine, vendus en grande surface : " Ils sont homologués, mais une étude réalisée l’an dernier par les hôpitaux de Paris a montré que sur neuf tests, six ne répondaient pas aux critères d’exigibilité des virologues. Et pourtant, ces autotests, vous les trouvez aujourd’hui sur le marché… "
"La règlementation européenne (…) doit être beaucoup plus exigeante par rapport à la qualité des tests qui arrivent en France et qui ne sont pas contrôlés."
Fabien Larue, directeur général de AAZsur franceinfo
Le dirigeant réclame que ces tests soient "contrôlés par des laboratoires indépendants".
Bientôt, des tests "100% français"
En 2020, AAZ a réalisé 30 millions de chiffre d’affaires. Fabien Larue estime que l’an dernier, ce chiffre a été multiplié par deux ou trois. L’entreprise est passée de trois à onze centres d’assemblages. Elle y emploie plus de 400 travailleurs handicapés, et des équipes d’intérimaires qui viennent les relayer le soir.
"En France, on fait l’évaluation, la conception, la validation, l’assemblage, le contrôle, le conditionnement. On fait aussi appel à des sous-traitants à l’étranger pour les premières étapes de fabrication", explique Fabien Larue qui ajoute : "Ces étapes se feront très bientôt en France. Un plan de relocalisation est en place. On a reçu les premières machines. Très bientôt, les tests seront 100% français".
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