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Indemnités de départ du PDG de TechnipFMC : "Il ne devrait pas y avoir de parachute doré", estime Nicolas Dufourcq

Les indemnités de départ du PDG de TechnipFMC font polémique. Pour le directeur général de Bpifrance, la banque publique d'investissement, elles sont excessives.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, était l'invité de L'interview éco, vendredi 22 mars. (CAPTURE D'ECRAN FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le PDG de TechnipFMC, Thierry Pilenko, quittera-t-il l’entreprise avec 15 millions d’euros ? Ses conditions de départ, alors que le groupe parapétrolier a perdu plus d’1,5 milliard d’euros l’an dernier, ont fait polémique, vendredi 22 mars.

L'impuissance de l'Etat actionnaire

L’Etat, via Bpifrance, est actionnaire de TechnipFMC, à hauteur de 5,5%. Le directeur général de la banque publique d'investissement, Nicolas Dufourcq, a réagi en exclusivité sur franceinfo : "On ne laisse pas faire ! On a voté contre en assemblée générale. (…) A son salaire, extraordinairement élevé, s’ajoute son package de départ. Et c’est là que malheureusement, on passe les bornes. Quand on est aussi bien payé, on n’a pas besoin d’un package de départ. (…) Je pense qu’il ne devrait pas y avoir de parachute doré pour les grands chefs d’entreprise.".  

Malgré son désaccord, l’Etat actionnaire reste impuissant : "Que voulez-vous qu’on fasse ?", a interrogé Nicolas Dufourcq. "Cette entreprise est de droit anglais, elle est cotée aux Etats-Unis et rien n’est illégal. La seule magistrature que nous ayons est une magistrature d’influence..."  

En soutien de l’industrie française  

Bpifrance veut continuer à soutenir l’industrie française. De nombreuses usines sont en difficulté mais Nicolas Dufourcq veut voir le verre "à moitié plein" : "En France, il y a plus d’usines qui ouvrent que d’usines qui ferment."  

La banque publique veut notamment resserrer les liens entre les industries allemande et française : "Les Allemands nous ont complètement distancés depuis trente ans. Nous voulons refaire de l’industrie française ce qu’elle a pu être, quelque chose qui représente 17% ou 18% du PIB. (…) Ça va nous prendre 25 ans, 30 ans. Il suffit de le savoir et de ne pas changer de cap !"        

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