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"Les Européens ont perdu leur naïveté vis-à-vis de la Chine", selon Jean-François Dufour, co-fondateur de Sinopole

La Chine est-elle toujours un eldorado pour les entreprises françaises ? Alors qu' Emmanuel Macron entame une visite officielle en Chine, Jean-François Dufour, co-fondateur de Sinopole, estime qu'"on ne reprend pas les affaires tout à fait comme avant le Covid."
Article rédigé par franceinfo, Isabelle Raymond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Jean-François Dufour,  co-fondateur de Sinopole (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le président français se déplace, à partir de mercredi 5 avril, avec une cinquantaine de patrons français en Chine. Parmi les chefs d'entreprise présents, on retrouvera les dirigeants de Veolia, Edf et Airbus. "On ne reprend pas les affaires tout à fait comme avant le Covid, note à la veille de cette visite Jean-François Dufour, co-fondateur de Sinopole, un centre de ressources sur la Chine, qui conseille les entreprises françaises sur place. Le monde a connu des bouleversements depuis la dernière visite d'Emmanuel Macron. Le premier est de nature géostratégique avec une guerre aux portes de l'Union européenne sur laquelle la Chine peut peser. Et le deuxième plutôt de nature géo-économique, avec une tendance longue, qui est l'affrontement entre les États-Unis et la Chine sur la question des technologies.  

"Une des grandes questions de cette visite d'Emmanuel Macron en Chine, c'est quid de la position de l'Europe dans l'évolution de cette relation."

Jean-François Dufour, co-fondateur de Sinopole

à franceinfo

La surface nécessaire pour prendre le risque financier

Aujourd'hui seules les grandes entreprises prennent le risque : "L'avantage des grandes entreprises est d'avoir la surface nécessaire pour prendre le risque financier. Et ce sont celles pour lesquelles le soutien politique est le plus efficace. Il est évident que les grands patrons qui accompagnent Emmanuel Macron apparaissent sous la protection de l'État français", explique Jean-François Dufour. 

Cela peut sembler paradoxal, mais selon Jean-François Dufour, le cadre dans lequel les entreprises françaises évoluent en Chine s'est assoupli. "Dans l'automobile les joint-ventures ne sont plus obligatoires depuis cette année. Mais que ce soit économiquement et politiquement, on assiste côté européen à la fin de la naïveté," selon Jean-François Dufour.     

Retrouvez l'intégralité de cette interview : 

 

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