Cet article date de plus de sept ans.

Nathalie Balla (La Redoute) : " Nous voyons à nouveau l’avenir de manière sereine"

La coprésidente de l'enseigne de vente par correspondance La Redoute a dressé un premier bilan des soldes d'été. Elle est également revenue sur la santé financière de l'entreprise, qui n'engrange pas de bénéfices mais retrouve peu à peu la rentabilité.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Nathalie Balla est la coprésidente de La Redoute. (RADIO FRANCE)

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé mercredi 28 juin, à l'occasion du début des soldes, qu'il allait ouvrir une "concertation entre tous les acteurs du commerce" pour revoir l'organisation de ces périodes de rabais. Le ministre souhaite que les soldes soient "encore plus efficaces".

L'enseigne de prêt-à-porter La Redoute, connue pour son mythique catalogue, a réalisé peu à peu sa transition vers le e-commerce. Après avoir supprimé plus de 1 100 emplois au cours des dernières années, elle connaît depuis 2016 de légères périodes de croissance. Sa coprésidente Nathalie Balla se félicite jeudi 29 juin du démarrage réussi des soldes 2017 : elles "ont très bien démarrés cette année avec +25% de croissance par rapport à l'année dernière, donc on est assez satisfaits", a-t-elle déclaré.

franceinfo : Comment se passe le début des soldes pour la Redoute ? 

Nathalie BallaLes soldes ont très bien démarrés cette année avec +25% de croissance par rapport à l'année dernière, donc on est assez satisfaits. Le système des soldes devient probablement un peu moins fort. Mais preuve en est qu'aujourd'hui, ça reste un moment fort de consommation des Français et des Françaises et, pour nous, le démarrage se passe très bien. Je pense qu'avec le renouvellement des collections, et des collections plus courtes, ça ferait certainement sens de raccourcir le délai des soldes. Quatre semaines seraient largement suffisantes. Sur le délai, ça dépend vraiment des types de commerce. Il y a besoin d'une concertation et d'une discussion qui prend en compte l'ensemble des besoins des commerçants.

Comment envisage-t-on l'avenir à la Redoute ? Quel est votre chiffre d'affaires aujourd'hui ?

Aujourd'hui en 2016, c'est 750 millions d'euros et on vise 1 milliard d'euros [pour 2021]. On envisage de nouveau l'avenir de manière sereine, avec des plans et des objectifs de croissance pour l'entreprise. En juin 2017, on ne fait pas de bénéfices, puisque l'objectif pour 2017 c'est de retrouver la rentabilité, c'est-à-dire de revenir déjà au point 0, de ne plus perdre d'argent. La rentabilité, c'est pour 2018. On a retrouvé la croissance en 2016. On a réduit le périmètre d'offre sur le prêt-à-porter et sur la maison avec un objectif de rendre accessible le style à la française à chaque famille. Le pari du repositionnement de l'offre qu'on a fait avec la Redoute est gagnant.

Vous avez supprimé plus de 1 100 emplois. Maintenant que l'entreprise va mieux, regrettez-vous cette décision ?

Malheureusement, je pense qu'aucun entrepreneur ne se lève le matin pour supprimer des emplois. La Redoute se portait très mal : on était en perte de vitesse, on perdait de l'argent, donc il y avait besoin de transformer de manière profonde l'entreprise, et il y avait nécessité à revoir son organisation. On a dû passer par cette étape-là. Je pense que si c'était à refaire, on le referait, puisque aujourd'hui on voit que finalement ce repositionnement de l'offre, du modèle commercial et des services est en train de porter ses fruits. On recommence à embaucher depuis l'année dernière. On continue à embaucher, sur des secteurs comme la data, les produits et l'informatique, où l'on a des développements liés aux projets futurs de la Redoute.


Nathalie Balla (La Redoute) : " Nous voyons à... par franceinfo

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.