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Retraites : selon Antoine Foucher, ancien directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, Élisabeth Borne devra "dire la vérité"

Pour le président de Quintet Conseil, une réforme des retraites est "absolument indispensable", mais il faut "discuter" des modalités. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Antoine Foucher, ancien directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, invité éco de franceinfo, lundi 16 mai 2022. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

À Matignon, la Première ministre, Élisabeth Borne trouvera le dossier sur son bureau. La réforme des retraites, déjà très contestée, est une des priorités d’Emmanuel Macron pour ce second quinquennat. Invité éco de franceinfo lundi 16 mai, Antoine Foucher, président de Quintet Conseil, et ancien directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, estime que le nouveau gouvernement devra "dire la vérité".  

Pour l’architecte des ordonnances "travail" de 2017, "la réforme des retraites est absolument indispensable" : "Nous sommes un des pays du monde qui dépense le plus pour ses aînés – 14% du PIB – et nous sommes un des pays du monde qui paie le moins ses professeurs. Ce sont des choix collectifs (…) Dépenser de plus en plus pour les retraites est un choix de société qu’on n’a jamais mis sur la table. Est-ce la meilleure manière de préparer l’avenir ?"

"Accepter la contradiction"

En revanche, pour Antoine Foucher, la nouvelle équipe devra réfléchir à la méthode employée et aux modalités de la réforme. Sur la méthode, il conseille de "débattre, d’accepter la contradiction, d’accepter de changer d’avis quand des bons arguments sont opposés au gouvernement, de ne pas faire de marketing, de ne pas faire de com".   

Sur le fond et les modalités de la réforme, Antoine Foucher suggère une autre piste que le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite : "obliger tout le monde à travailler un peu plus longtemps". Concrètement, explique-t-il, "pour l’instant, pour partir à la retraite, il faut avoir travaillé 41,5 ans. Dans dix ans, quinze ans, ce sera 43 ans. Est-ce que ça ne peut pas être 43 ans un peu plus tôt que dans quinze ans ? Est-ce qu’on ne peut pas travailler tous un peu plus, quel que soit l’âge auquel on a commencé ?"

L'intégralité de l'interview est à retrouver ici : 

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