Bruno Le Roux aux frondeurs : "Je leur demande d'être responsables"
"Quand on vote contre la violence à son gouvernement, on sort du groupe ". Au moins, Bruno Le Roux s'est montré clair ce mardi matin, invité sur France Info. Il faut dire que le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale détient un rôle délicat, fidèle au gouvernement Valls II mais obligé de gérer les critiques de la trentaine de députés "frondeurs". Ces derniers qui ont déjà annoncé qu'ils allaient a priori s'abstenir lors du vote de la confiance au gouvernement ce mardi après-midi. Bruno Le Roux, pour se faire entendre, file la métaphore sportive : il faut "faire pack et non pas la dispersion ".
"Nous devrions un peu moins parler de nous-mêmes" (Bruno Le Roux)
Pour lui, le PS a tout intérêt à arrêter ses querelles internes. Il s'adresse donc à ces députés pas d'accord sur la ligne politique du gouvernement, insistant sur le fait qu'ils se retrouvent minoritaires : "Est-ce qu'ils veulent faire en sorte qu'une majorité accepte leurs idées ? " Bruno Le Roux ajoute : "Quand il y a un débat, il faut qu'il y ait des règles ". On sent le patron du groupe PS légèrement tendu, obligé de dire qu'"ils ne m'énervent pas, je débats avec eux " mais en ajoutant aussitôt : "Quand on vote contre la confiance à son gouvernement, on sort du groupe ".
En résumé : "Je souhaite que nous restions dans le même groupe [...] Mais encore faudrait-il, pour que nous ayons envie de le faire, que nous nous retrouvions sur l'essentiel ".
►►► EN DIRECT | Le vote de confiance au gouvernement Valls II
Le Medef, "dans la provocation permanente "
Bruno Le Roux a également abordé une autre question brûlante ces derniers jours, après les propositions-choc de Pierre Gattaz pour créer des emplois dans le pays. Le patron du Medef parle notamment de supprimer deux jours fériés, ou encore de déroger au salaire minimum ou aux 35 heures. Et là, pas de demi-mesure pour le président du groupe socialiste à l'Assemblée : "Aucune de ces propositions ne verra le jour sous cette majorité. Pas une ! "
"Il n'y en a jamais assez, il faut toujours aller plus loin, on est toujours dans la provocation permanente ", s'est-il écrié. Conclusion : "Ce n'est pas la peine de continuer, de crier au tabou ".
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