Calais, Ajaccio, Marseille... Guillaume Peltier (LR) dénonce "l'incurie de l'Etat"
Le porte-parole du parti Les Républicains Guillaume Peltier a dénoncé ce lundi matin sur France Info la politique de l'Etat à Calais, deux jours après une manifestation du mouvement Pegida au cours de laquelle a été arrêté un ancien général qui a commandé la Légion étrangère : "La question n'est pas le général Piquemal, c'est l'incurie de l'Etat. On nous parle toute la journée de l'état d'urgence, la vérité, c'est que, aujourd'hui, il y a urgence de l'Etat : à Ajaccio au début de l'année, à Marseille chaque semaine, à Calais tous les jours, l'Etat est nu, l'Etat est absent. Le premier responsable est François Hollande, qui au nom de l'article cinq de la Constitution, est le garant de l'intégrité du territoire ."
"Nous sommes dans une situation apocalyptique, Calais est livrée aux factieux et aux mafieux, il faut que le président de la République se rende su place, il faut dissoudre les associations d'extrême gauche qui gangrènent le pacte républicain, il faut arrêter les passeurs, expulser celles et ceux qui n'ont rien faire sur le territoire national, et un grand plan européen sur la question des migrations ", a ajouté le maire de Neung-sur-Beuvron (Loir-et-Cher).
Interrogé sur Pegida, organisateur de la manifestation anti-migrants de samedi à Calais, Guillaume Peltier a précisé que "tout ce qui rejoint l'islamophobie ou le racisme est insupportable. Mais je dis que tout ça est la conséquence d'un énorme problème, ils ne sont pas la cause du phénomène. Je n'accuse pas les mouvements, mais les responsables politiques qui sont incapables, depuis des années, de régler un problème. A quand un grand plan européen sur réhabilitation des frontières européennes, des vrais moyens pour Frontex ? "
Bygmalion-Cahuzac : "Je ne suis pas un chroniqueur judiciaire "
Guillaume Peltier a aussi dénoncé la "violence du tribunal politique et médiatique " lors de l'affaire Cahuzac, dont le procès doit s'ouvrir cet après-midi à Paris. Interrogé sur un possible parallèle avec l'affaire Bygmalion, société dont Nicolas Sarkozy affirme ne pas avoir entendu parler, l'élu a réaffirmé sa confiance en l'ancien chef d'Etat : "Je fais confiance à Nicolas Sarkozy et je le dis, je ne suis pas un chroniqueur judiciaire, je suis un homme politique, un élu de la République, je parle de la vie des Français, on commentera lorsqu'on saura ."
"C'est à la justice de dire le droit, c'est bien qu'elle puisse le faire aujourd'hui au tribunal de Paris. La classe politique avait pris la mesure de la gravité des faits, mais je le répète, c'est à la justice de dire le droit. Sinon on remplace l'Etat de droit par un Etat qui ne respecte pas la présomption d'innocence, le secret de l'instruction et tout ce qui fond une démocratie moderne ."
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