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Covid-19 : que sait-on des nouveaux variants appelés "XD" et "XE" ?

L'épidémie de Covid-19 se trouve sur un plateau : les contaminations stagnent mais le nombre d’hospitalisations continue d'augmenter en France. Dans ce contexte, faut-il s'inquiéter de l’apparition nouveaux variants ?

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le service de réanimation  et un patient atteint du Covid-19 de l'hôpital de Périgueux (Dordogne). (VALÉRIE DEJEAN / RADIO FRANCE)

Les chiffres le montrent : le Covid-19 est loin d'avoir disparu du quotidien des Français. Et les nouveaux variants "XD" et "XE" sont là pour rappeler l'inquiétude. Ces derniers correspondent soit à des combinaisons d’Omicron et de Delta, c’est le cas des variants "XD", soit à des combinaisons de deux formes d’Omicron (BA1 et BA2) pour "XE".

De telles formes recombinées peuvent apparaître lorsque deux virus infectent une même cellule chez un même malade en même temps. À ce stade, une soixantaine de cas de "XD" ont été repérés en France, tandis que "XE" se trouve plutôt en Grande-Bretagne. Selon Étienne Simon-Lorière, responsable de l’unité de génomique évolutive des virus à ARN, à l’institut Pasteur, il n’y a pas de signal inquiétant concernant ces deux variants : "XE" pourrait être un peu plus contagieux que le BA2, mais cela reste a confirmer, car sa diffusion reste pour l'instant très limitée, et il n'y a pas de gravité particulière associée à ces deux variants.
 
On entend aussi parler des sous variant BA4 et BA5. Ceux-là sont des sous-variants de la souche Omicron, des "frères" de BA1 et BA2. Aujourd’hui BA2 reste très largement dominant en France puisqu’il est impliqué dans plus de 99% des contaminations.

>> Chiffres du Covid-19 : morts, hospitalisations, vaccins... Suivez l’évolution de l'épidémie en France et dans le monde

Peu d'inquiétudes

Mais depuis lundi l’OMS suit effectivement quelques dizaines de cas de BA4 et Bac5 dans le monde, pour vérifier justement leur dangerosité et leur éventuelle capacité à échapper à l’immunité apportée par la vaccination ou par une précédente infection. À ce stade, ces variants très minoritaires repérés en Afrique du Sud, au Botswana, au Danemark et en Grande-Bretagne n’inspirent pas d’inquiétude. Ils peuvent infecter des personnes jeunes et vaccinées comme BA1 et BA2 mais les symptômes restent sans gravité particulière.

Ces variants ne font pas peser une menace particulière sur l’été ou l’automne prochains mais leur existence montre que l’épidémie est loin d’être éteinte et que l’on n’est pas à l’abri de la diffusion d’une variant qui se comporterait différemment des précédents. Personne ne peut écrire de scénario à l'avance. C'est pour cela  que les épidémiologistes recommandent la poursuite, de la surveillance, du séquençage, de l’isolement des personnes positives, et la recherche de traitements. Même si plus de 80% de la population est vaccinée.

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