Inondations dans le Pas-de-Calais : les sols sont gorgés d'eau en raison des tempêtes précédentes
Après une légère accalmie, le département du Pas-de-Calais est repassé en vigilance rouge pour risque de crues et en vigilance rouge pluie et inondations, un épisode qui ne doit s'achever qu'en milieu d'après-midi, vendredi 10 novembre. Le Nord, la Seine-Maritime et la Somme sont eux placés en vigilance orange. La situation s'est de nouveau dégradée en raison des précipitations qui sont de retour dans le département. Il s'agit de fortes pluies venues d'Irlande. La dépression Élisa a traversé la Manche et elle balaye donc le nord de la France.
>> Inondations dans le Pas-de-Calais : "Je n'ai jamais vu passer autant d'eau chez nous", témoigne le maire de Frencq
Dans le Nord, les sols sont déjà gorgés d'eau à cause des tempêtes précédentes. Il est tombé, en trois semaines, dans les Hauts-de-France l'équivalent de trois mois voire quatre mois de pluie localement. Cela représente un quart de la pluviométrie annuelle de la région. Certaines stations météo du Pas-de-Calais ont enregistré des cumuls de pluie qui ont un risque sur 100 de se produire durant l'année. À Boulogne-sur-Mer, il est tombé 240 millimètres en deux semaines, contre 230 millimètres au Touquet.
Vendredi matin dans le Pas de Calais, trois rivières sont en vigilance rouge. Il s'agit toujours de la Lian, l'Aa et la Canche. Pour ces trois cours d'eau, le niveau monte ce matin, même si la nuit a été calme. Concernant la Canche, les niveaux pourraient dépasser ceux du début de semaine.
L'augmentation de la fréquence des fortes précipitations
Impossible d'affirmer pour le moment que ces inondations sont liées au réchauffement climatique. Ce que l'on sait, c'est qu'effectivement, il faut s'attendre à l'avenir à des pluies de plus en plus intenses. Une atmosphère plus chaude est plus à même de capter l'humidité et la vapeur d'eau qui retombe sous forme de pluie. D'après le dernier rapport du GIEC, la fréquence des fortes précipitations a bel et bien augmenté ces dernières années en Europe du Nord.
Pour limiter l'impact de ces pluies, cela peut paraître évident, mais mieux vaut éviter de construire en zone inondable ou au moins adapter les bâtiments au risque pluie/inondation en, par exemple, les surélevant. Il est également possible de favoriser les zones humides, qui sont des espaces de régulation, en permettant notamment le transfert de l'eau vers les nappes phréatiques. Autre solution, limiter l'artificialisation des sols, car des sols construits, bétonnés, ne peuvent plus absorber l'eau, ce qui augmente les risques d'inondation par ruissellement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.