Les 10 plus grosses catastrophes climatiques de 2024 ont coûté au moins 200 milliards
Un rapport international publié lundi 30 décembre par Christian Aid, une organisation humanitaire britannique, dresse la liste des tempêtes et inondations qui ont coûté le plus cher cette année dans le monde. Et l’on trouve en tête de ce classement l’ouragan Milton qui a frappé les États-Unis en octobre. Bilan : 25 morts et 60 milliards de dégâts. Juste derrière, il y a l’ouragan Hélène qui a touché le Mexique, Cuba et la Floride en septembre.
Aucune zone du monde n’a été épargnée par les tempêtes extrêmes cette année, établit le rapport. On trouve en effet ensuite dans le classement les inondations de juillet en Chine, le typhon Yagi qui a fait plus de 800 morts en Asie du Sud-Est en septembre et plus près de nous, la tempête Boris qui a fait 26 morts en Europe centrale en septembre ou les inondations de Valence en Espagne avec 226 morts en octobre.
Des bilans de moins en moins exceptionnels
Au total, les dix événements les plus destructeurs ont généré plus de 200 milliards d’euros de dégâts, c’est plus de deux fois le budget de l’Éducation nationale en France, par exemple. Et les dégâts causés par le cyclone Chido survenu à Mayotte n’ont pas été pris en compte dans cette étude. Mais les auteurs le disent eux-mêmes, le coût des aléas climatiques est sans doute beaucoup plus élevé car le rapport considère avant tout le coût des biens matériels qui sont assurés, et dont la valeur est chiffrée, mais les pertes humaines ne sont pas vraiment prises en compte.
De plus, les dégâts causés par les sécheresses et les canicules, moins impressionnants sur le plan matériel, sont aussi sous-estimés. Pourtant en 2024, année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, les températures de plus de 50 degrés qui ont touché l’Arabie saoudite, l’Inde ou la Thaïlande ont fait plus de 1 000 morts, et la famine due à la sécheresse menace 26 millions de personnes en Afrique actuellement.
L’année 2024 a vraiment été exceptionnelle en termes de catastrophes climatiques mais ce genre de bilan le sera de moins en moins car les études montrent que presque tous ces évènements ont été, pour la plupart, exacerbés par le réchauffement climatique. Nous entrons dans une zone dangereuse, indiquent de nombreux scientifiques. Mais il est encore temps de réduire les émissions de gaz à effet de serre qui jouent un rôle de couverture chauffante pour la planète. Et il est encore temps aussi d'investir dans l'amélioration des alertes météo et dans l'adaptation des régions aux canicules et aux inondations, pour limiter les dégâts.
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