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Automobile : Stellantis réduit la voilure en Chine

Stellantis, le constructeur de voitures, (ex-PSA) abandonne la fabrication de ses Jeep en Chine. C’est un virage stratégique important. 

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 212 min
Une Jeep assemblée dans une usine Stellantis. (BILL PUGLIANO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Le partenariat, la coentreprise que Stellantis avait avec un groupe chinois était, ces dernières années, déficitaire. Cela faisait pourtant 12 ans qu’avec cette alliance, le constructeur européen produisait et vendait des Jeep en Chine. Mais les résultats étaient décevants avec seulement 20 000 Jeep vendues en Chine. Au début de l’année, pour restructurer les activités, Stellantis a voulu prendre une part majoritaire dans l’entreprise commune, et monter au capital, passer de 50 à 75%, mais les Chinois ont fait barrage.

Résultat : Stellantis a décidé de totalement retirer ses billes. La marque vendra encore des Jeep en Chine, mais elles seront produites ailleurs. Stellantis les exportera. D'autant que ce seront de plus en plus de modèles électriques.    

Stellantis va néanmoins rester en Chine

Le groupe estime déjà à 300 millions d’euros la perte sur les résultats du premier semestre. Mais peu importe, Stellantis revoit sa stratégie dans le pays qui reste le premier marché automobile mondial. Le constructeur continuera de vendre des Peugeot, des Citroën, des voitures de luxe aussi, des Maserati. Stellantis va conserver sa coentreprise chinoise avec Dongfeng mais faire preuve de plus de prudence. Stellantis va rester présent en Chine, mais plus question de trop y investir, comme avant. Les risques géopolitiques sont trop élevés. Dans le secteur automobile, l’exemple de Renault qui a massivement investi en Russie, pour devoir en partir à cause de la guerre en Ukraine presque du jour au lendemain, est dans toutes les têtes.

De plus, en ce moment, Stellantis revoit son organisation pour réussir sa conversion totale vers l’électrique, et le constructeur transforme et investi plutôt dans ces usines Françaises. Le groupe s’apprête par exemple à commercialiser une nouvelle génération de moteurs électriques qu’il va produire dans l’hexagone, près de Metz.         

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