Crédit immobilier : les taux d’intérêt élevés freinent encore les ventes et la construction
L’institution totalise l’ensemble des dossiers ouverts par les grandes banques privées. En septembre, 9,2 milliards d’euros de prêts ont été accordés aux foyers français. Au mois d’août, on approchait encore les 10 milliards. Septembre marque le plus bas niveau depuis sept ans, depuis 2016 précisément.
La hausse vertigineuse des taux d’intérêt depuis environ deux ans s’est accentuée ces derniers mois. Depuis deux ans, le taux moyen du crédit immobilier a été multiplié par quatre. En août, ce taux était de 3,62% et il est passé à 3,73 en septembre. Un dernier pointage en octobre place même ce taux moyen du crédit immobilier à 4,12%. Un montant dissuasif pour les ménages qui veulent emprunter.
Le marché de l'immobilier quasiment à l'arrêt
Cette hausse des taux qui renchérit le crédit se conjugue avec des prix élevés du bâti. Beaucoup de foyers préfèrent donc reporter leurs projets d’investissement ou d’achat d’un bien, appartement ou maison individuelle, et le métier s’en ressent fortement. Les statistiques du ministère de la Transition écologique chiffrent à environ 371 000 le nombre de nouveaux logements autorisés à la construction entre octobre 2022 et septembre 2023, soit une baisse de 28% sur un an. Le nombre de permis de construire délivrés se stabilise au niveau très faible de 30 000 par mois. Il ne se passe pratiquement plus rien sur le marché et les professionnels de l’immobilier tirent le signal d’alarme.
À partir de quand les emprunteurs peuvent espérer retrouver des conditions de crédit abordables ? Il faut attendre encore quelques mois. Après l’envolée des taux d’intérêt, les banquiers centraux commencent à parler de plafond atteint, et donc d’un repli à venir. Quand précisément ? Personne ne s’avance. Selon les observateurs, 2024 devrait être l’année de la stabilisation, donc le chemin vers le bout du tunnel pour les ménages qui souhaitent emprunter… en attendant 2025 avec impatience.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.