États-Unis : sous "l'effet Trump", les valeurs boursières américaines ont gagné 1 800 milliards de dollars

Donald Trump n’est pas encore installé à la Maison-Blanche que les investisseurs sont déjà tournés massivement vers les États-Unis. Des mouvements d'argent qui ne sont pas sans effet sur la zone euro.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bourse de New York à Wall Street, le 18 novembre 2024. (JOHN ANGELILLO / MAXPPP)

Aux États-Unis, le dollar et la Bourse de New York profitent largement de l'élection de Donald Trump. Ce sont les marchés américains dans leur ensemble qui en profitent, même le bitcoin est à la fête. Plus les jours passent, plus Donald Trump envoie des signaux en faveur d'un libéralisme attractif et cela plaît aux opérateurs.

Pour le dollar, il n'y a pas de surprise : traditionnelle valeur refuge, le billet vert atteint son plus haut depuis 55 ans face aux autres grandes devises internationales, dont l'euro. Mais du côté de la Bourse de New-York, depuis l'élection du 5 novembre, il y a précisément deux semaines, la valorisation des entreprises américaines a augmenté de 1 800 milliards de dollars – environ 1 700 milliards d'euros, la moitié du PIB français. Selon Bank of America, c'est du jamais-vu depuis 75 ans.

Les bourses européennes et asiatiques délaissées

Ces masses d'argent déplacées sont le fruit des arbitrages effectués par les opérateurs boursiers au niveau mondial. Depuis l'élection américaine du 5 novembre, les investisseurs délaissent les bourses européennes et asiatiques pour se tourner vers l'eldorado américain.

Pour l'instant, l'argent se dirige essentiellement vers les entreprises technologiques, grâce aux promesses de l'IA et aux perspectives de dérégulation de nombreux secteurs par le futur ministre Elon Musk. Ce sont surtout les baisses d'impôts pour les entreprises promises par Donald Trump qui favorisent l'engouement des investisseurs. C'est donc tout le contraire de ce qui est en train de se décider dans certains pays européens, comme en France où il est question, dans le budget 2025, d'alourdir la pression fiscale sur les entreprises pour combler le déficit des finances publiques. Une augmentation de taxes sur les entreprises qui retire autant d'investissements et ne favorise pas l'emploi, à l'heure de la nécessaire réindustrialisation de nos territoires.

Le gouvernement est pris au piège et l'attractivité de la France commence à être remise en question, comme le montre le dernier rapport du cabinet EY, publié mardi 19 novembre. Cette perte de confiance se matérialise à la bourse. En l'espace de deux semaines, la valeur du capital des entreprises de la zone euro, et certains de ses partenaires d'Asie, a perdu 600 milliards d'euros. Et ce n'est probablement que le début.

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