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L’économie française a continué de créer des emplois au premier trimestre

Malgré le contexte économique et social difficile, 42 000 postes ont vu le jour entre janvier et mars dans le secteur privé.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une agence Pôle emploi à Bordeaux (Gironde). (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), il s’agit du neuvième trimestre consécutif de hausse des créations d'emplois. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’emploi salarié créé par les entreprises du secteur privé dépasse celui d’avant la crise sanitaire avec 1,2 million de postes de plus au total. Dans les détails, le nombre d’emplois intérimaires se replie nettement : 3% de moins pour laisser la place à des CDI notamment.

Tous les secteurs ne sont pas concernés. Cela reste compliqué dans le bâtiment. Dans la construction, les créations d’emplois se replient de 0,2%. En tendance, c’est le secteur le plus touché, signe du repli des mises en chantier de logements. C’est l’impact direct de la hausse des taux d’intérêt qui freine le crédit et donc l'investissement des ménages dans l'immobilier. En revanche, on recrute plus dans le secteur tertiaire, les services aux entreprises et collectivités.

La prudence reste de mise

Il n’est pas dit que ces trimestres successifs de hausse de l’emploi créé dans le privé se multiplient. La faible croissance que connaît l’économie française pourrait, non pas casser la courbe ascendante, mais freiner nettement la hausse. Un des éléments importants à prendre en compte est la fin progressive des aides publiques accordées pendant et après la crise Covid.

La première traduction, qui reste à confirmer, est le nombre de défaillances d’entreprises qui, elles, ont retrouvé au premier trimestre leur niveau d’avant crise. Même si les chiffres sont encourageants, il ne faut pas crier victoire trop tôt. D'ailleurs, la Banque de France estime probable un rebond du chômage en France dans les prochains mois. D'un peu plus de 7% aujourd'hui, on pourrait monter jusqu'à 8% et ce, grand paradoxe, alors que les entreprises cherchent toujours à recruter dans certains métiers en tension de l'industrie à la restauration, mais ne trouvent pas les bons candidats, notamment faute de formation adaptée aux besoins.

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