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Le brief éco. Internet 5G, la révolution copernicienne est en marche

La numérisation de l'économie va copieusement s'accélérer grace à la 5G  et permettre, à terme, le développement de nouveaux services.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Quel déploiement pour la 5G en France ?
 (STEFAN WERMUTH / AFP)

C’est parti pour la 5G en France, la nouvelle génération d’internet très haut débit. L’autorité de régulation des télécoms a publié, jeudi 21 novembre, le cahier des charges de la procédure d’attribution des fréquences aux opérateurs télephoniques.

La 5G doit permettre d’accélérer la numérisation de l’économie, faire en sorte que les entreprises soient plus rapides dans leurs communications, permettre aux hôpitaux d’être connectés et d’interagir, aux voitures d’être plus autonomes et, un peu plus tard, aux foyers de télécharger films et jeux en version rapide XXL. La 5G commencera à être déployée en France l’année prochaine mais de manière très limitée. L’ensemble du territoire devrait être couvert fin 2030. Jeudi 21 novembre, l’Arcep – le gendarme des télécoms – a publié les règles du jeu pour les opérateurs télephoniques français, dont les quatre grands : Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, qui vont se partager le gâteau.

Pas de monopole

Le gouvernement ne veut pas de monopole. L’Arcep a donc opté pour un système hybride : d’abord, un nombre de fréquences va être vendu à prix fixe. Le reste sera, ensuite, vendu aux enchères, normalement en avril 2020, pour équilibrer la balance. Chaque opérateur devra proposer une offre 5G dans deux villes françaises avant fin 2020. La montée en puissance sera progressive pour qu’à la fin 2025, chaque opérateur ait équipé 12 000 sites, soit environ les deux tiers de la population. L’ensemble du territoire devra être couvert fin 2030.

Fixation des tarifs

C’est au gouvernement que reviendra la fixation des prix. Matignon devrait préciser dans les prochains jours le prix de départ des enchères. L’opération doit rapporter à l’État plusieurs milliards d’euros de recettes, mais sans refaire l’erreur des premières enchères pour attribuer les fréquences 3G dans les années 2000. À l’époque, considérant les opérateurs comme très rentables, l’État leur avait fait payer très cher les fréquences. L’argent parti dans les caisses publiques n’a pas été investi dans les infrastructures. La Suède a fait tout le contraire : le pays a tout misé sur la couverture du territoire et a laissé les opérateurs investir. De fait, le pays est le mieux équipé en Europe aujourd’hui. À bon entendeur salut.

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