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Le brief éco. Internet : les objets connectés ne font pas recette

Les objets connectés ont du mal à séduire. C'est ce qui apparait dans une enquète de l’Idate, un centre de recherches spécialisé dans les secteurs des télécommunications.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un compteur électrique Linky, connecté à internet. (MAXPPP)

Des gadgets séduisants aux solutions censées révolutionner la vie de tous les jours, les objets connectés et l'internet des objets (ou IoT pour "Internet of Things") ont du mal à séduire le grand public comme les entreprises. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Idate, un centre de recherches spécialisé dans les secteurs des télécommunications

Dans le jargon du geek, on appelle cela l’internet des objets. Pour faire simple, c’est la veste intelligente qui permet de télephoner, le serre-tête qui traduit les pensées, le canapé connecté à la télé, le compteur électrique Linky, etc. Tout cela est monté en puissance au cours des trois dernières années, et l'internet des objets est considéré comme l’une des nouvelles sources de croissance. Force est de constater qu’aujourd’hui le succès n’est pas au rendez-vous. Même si, selon les experts de l’Idate, cela ne remet absolument pas en cause les potentialités du secteur : 40 milliards d’objets connectés devraient nous entourer dans le monde à l’horizon 2030.

Ce qui coince

Les verrous sont tout autant psychologiques que techniques et réglementaires. Les particuliers restent méfiants sur la sécurité, le respect de la vie privée, sans parler des considérations écologiques : plus un objet est sécurisé, plus il consomme d’énergie. Les entreprises, elles, doutent de la rentabilité de certains objets ou applications. Pas probant, disent certains patrons. Des chefs d'entreprises qui ne sont pas encore suffisamment conscients, peut-être parce que pas assez informés, des nouveaux services que les objets connectés permettent de créer et des réductions de coûts qu'ils peuvent générer dans leur activité quotidienne.

La fin d’un mythe ?

Ces freins nous font accumuler du retard par rapport aux Etats-Unis, à la Chine, au Japon, à l’Inde ou à la Corée du Sud. Il se traite aujourd’hui dans le monde, en l’espace de deux petites heures, autant de données informatiques qu’il s’en est échangé sur l’ensemble de l’année 2000. Selon la Commission européenne, au moins 900 000 postes liés aux activités numériques sont à pourvoir face au développement des objets connectés.

Peut-on se payer le luxe de rater ce virage ? C'est toute la question. La nature a horreur du vide et là où nous ne serons pas présents, là où l'Europe technologique fera défaut, d'autres sauront s'imposer.

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