Le brief éco. La 5G en France, c’est parti
La nouvelle génération d'internet c'est pour bientôt en France. Cela s'appelle la 5G. L’autorité de régulation des télécoms vient de lancer la procédure d’attribution des fréquences aux opérateurs.
La 5G qui arrive en France est la technologie internet qui succédera à la 3 et à la 4G, le standard aujourd'hui avec l’ADSL. Le débit sera beaucoup plus rapide, l'équivalent de la fibre. En gros, pour télécharger une vidéo d'un gigaoctet, il faudra dix secondes contre plusieurs minutes aujourd'hui. Les applications seront multiples et ce sont d'abord les entreprises qui en profiteront pour se connecter entre elles et améliorer leurs relations. Les hôpitaux se connecteront entre eux et cela sera une formidable source de développement pour les objets, les voitures connectées, etc. Quant aux prix, le client devra acheter des nouveaux portables compatibles, donc plus chers. Idem pour les abonnements. On peut estimer à 10 ou 20 euros supplémentaires l’augmentation de la facture.
Cahier des charges et calendrier
Dans le document d'une cinquantaine de pages publié lundi 15 juillet, l’Arcep (l’autorité de régulation des télécoms) explique comment les quatre grands opérateurs télephoniques français (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free) vont se partager le gâteau. Le calendrier est le suivant : chaque opérateur devra proposer une offre 5G dans deux villes françaises avant fin 2020. La montée en puissance sera progressive pour qu’à la fin 2025, chaque opérateur ait équipé 12 000 sites, soit environ les deux tiers de la population française. L’ensemble du territoire devra être couvert à fin 2030, avec priorité mise sur les régions rurales pour éviter les zones blanches.
Coût pour les opérateurs, gain pour l’Etat
Une consultation s'ouvre mardi 16 juillet jusqu’au 4 septembre. Après quoi aura lieu l'attribution des fréquences. Mais pas gratuitement. Les opérateurs devront les payer. Certaines fréquences seront vendues à prix fixe, le reste via un système d’enchères. C'est l'Etat qui encadrera les prix. Car l’État entend bien récupérer au passage plusieurs milliards d’euros de recettes, mais sans refaire l’erreur des premières enchères à l’époque de la 3G, dans les années 2000. L’État avait considéré que les opérateurs avaient beaucoup d'argent et leur avait fait payer très cher les fréquences à travers les enchères. L’argent parti dans les caisses publiques n’a pas été investi dans les infrastructures. Il faut bien voir que chaque euro placé dans l'achat des fréquences, c'est un euro de moins investi dans les réseaux. Et comme les opérateurs investissent déjà en permanence pour moderniser le réseau existant, l'État a cette fois tout intérêt à ne pas avoir le ventre trop gros.
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