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Le brief éco. Quand le vaccin contre le Covid-19 influence les cours du pétrole

Le vaccin anti-Covid aurait-il un impact direct sur les cours du pétrole ? Le baril de brut repart nettement à la hausse, avec dans la foulée les prix des carburants à la pompe.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Illustration d'un plein réalisé dans une station-service. (STÉPHANIE BERLU / FRANCE-INFO)

La progression des prix dans les stations-service est vraie pour tous les carburants, du diesel aux différents types de super sans plomb. En novembre, je vous parlais d’un baril de brut à 37 dollars pour le Brent (la référence en Europe) et 35 dollars pour le WTI (West Texas Intermediate, la référence américaine). Aujourd’hui, le baril s’échange à un peu plus de 60 dollars. Cette barre franchie, c’est une première depuis près d’un an. Pourtant la situation économique planétaire n’a pas franchement bougé depuis novembre.

À l’époque, les opérateurs anticipaient un durcissement des conditions sanitaires liées à l'épidémie de Covid-19 et donc un nouveau ralentissement de l’économie selon un principe simple : moins d’activité c’est moins de demande de pétrole puisque la production tourne au ralenti. La valeur du baril avait donc baissé.

Les vaccins, l'OPEP et Joe Biden

Depuis quelques semaines, renversement de vapeur : le marché pétrolier se projette déjà dans la reprise et commence à voir la pandémie, non pas comme de l’histoire ancienne, mais à travers un facteur nouveau : le vaccin contre le Covid. En clair : les campagnes de vaccination, bien qu’encore poussives, laissent entrevoir un retour plus ou moins à la normale de l’activité économique. Un moteur économique qui repart, c’est la perspective d’un rebond de consommation de pétrole pour faire tourner la machine, ce qui influence les prix à la hausse.

Le vaccin vient s’ajouter à deux autres éléments : la décision des pays producteurs membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)) de refermer un peu le robinet pour maintenir les cours, le plan de relance de 1 900 milliards de dollars que le nouveau président américain Joe Biden s’apprête à faire voter pour soutenir l’économie américaine, ce qui relancerait la demande du premier consommateur de pétrole au monde. 60 dollars le baril aujourd’hui, pour référence, juste avant la crise de 2008, le baril de brut se vendait 145 dollars. Il reste de la marge avant une véritable flambée des cours.

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