Pouvoir d'achat : avec l'inflation, la pression sur les salaires augmente
Les négociations annuelles sur les salaires se terminent. Dans le secteur de l’automobile, par exemple, syndicats et direction n’ont pas toujours réussi à se mettre d’accord.
Face à l’inflation, les salariés demandent des hausses de salaires importantes. Chez Renault, Michelin, ou Stellantis (ex-PSA), les négociations salariales annuelles n’ont pas toujours abouti. C’est inédit parce que d’habitude, direction et syndicats trouvent plutôt un terrain d’entente. Et puis aussi parce que les propositions mises sur la table étaient plutôt généreuses. Par exemple, chez Stellantis, la direction proposait une enveloppe d’augmentation qui atteignait en moyenne 3,2%. Insuffisant ! ont répondu les représentants des salariés.
Dans plusieurs grands groupes français, les syndicats se plaignent que les directions concentrent les augmentations sur les parts variables, les primes, à la place de vraies hausses de salaires pérennes. Beaucoup estiment aussi que les propositions sont loin du compte, au regard des très bons résultats que ces groupes du CAC 40 ont réalisé l’an dernier.
Les salariés s’inquiètent de la flambée des prix et la guerre en Ukraine accroît ces craintes. Le prix des carburants vont encore s’envoler, pareil pour le chauffage … dans les rayons, les étiquettes des produits alimentaires vont aussi progresser, de 3% au moins cette année. Dans son allocution mercredi 2 mars, Emmanuel Macron a d’ailleurs prévenu : la hausse des matières premières va entamer le pouvoir d’achat des Français. Il a promis un plan de résilience pour les aider, mais oui, dans ce contexte, beaucoup se tournent ou vont se tourner vers leurs employeurs.
La colère gronde dans les entreprises
Il y a déjà des mouvements sociaux même si, forcement, elles ne font pas la une de l’actualité en ce moment. Chez BioMérieux, dans la santé, les salariés sont en grève depuis plusieurs jours. Il y a eu des tensions chez Thales, Safran ou bien Decathlon. Une nouvelle grève est aussi prévue le 25 mars à la RATP à Paris, après celle du 18 février dernier. Il y a aussi un appel national de la plupart des syndicats de la fonction publique pour une journée d’action le 17 mars. Avec toujours le même mot d’ordre : les salaires !
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