Remaniement : les défis économiques qui attendent le futur nouveau gouvernement
Il faut d’abord noter que ces défis sont concernés de près ou de loin par le contexte international qui est une donnée aujourd’hui incontournable. Le ministre de l’Économie et des Finances l’a bien souligné, le 8 janvier, lors de ses vœux aux acteurs économiques. Pour Bruno Le Maire, le premier risque économique aujourd’hui est géopolitique avec l’insistance des guerres dans le monde et aux portes de l’Europe. Les zones de tensions qui se multiplient complexifient l’action nationale.
Le dossier le plus touché par ce contexte international c'est le pouvoir d’achat avec l’inflation. Les tensions sur les prix de l’énergie et des matières premières, comme les céréales, relevant du marché mondial. Ajouter à cela les événements ponctuels, comme l’insécurité croissante dans le trafic de marchandises en mer Rouge, qui remettent en cause la stabilité internationale et affectent le commerce mondial en renchérissant le coût des transports et donc des prix en magasins en bout de chaîne.
Le ministre de l’Économie insiste aussi sur l’attractivité de la France qui sera un des défis de l’année à venir, notamment avec une loi sur l’attractivité financière promise pour le printemps. Sur tous les sujets, il s'agit de faire de la France la nation la plus attractive pour les investissements en Europe. Et, bien sûr, trouver les moyens de financer les trois transitions en cours : énergétique, numérique et démographique, avec le vieillissement de la population.
Le défi du plein-emploi
Sur le plan national, le défi démographique et générationnel impose une réflexion en amont sur deux axes. D'abord le financement grandissant de la dépendance des personnes âgées qui représente un coût pour les finances publiques. Ensuite, la question du travail des seniors qui sont de plus en plus nombreux. Le plein-emploi à la fin du second quinquennat Macron en 2027 avec un taux de chômage de 5% (au lieu d'un peu plus de 7% aujourd’hui) restera l’un des gros défis de la prochaine équipe gouvernementale. Le tout sur fond de réduction drastique de la dette. À l'horizon 2025, il va falloir trouver 12 milliards d’euros d’économies pour garder notre crédibilité internationale. Bon courage au gouvernement entrant.
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