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Tarifs des consultations, crainte de nouvelles obligations... les raisons qui poussent les médecins libéraux à la grève à partir du 13 octobre

Les médecins libéraux estiment que la revalorisation de leurs consultations est largement insuffisante. Ils sont également inquiets quant aux éventuelles obligations liées à leur carrière.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les praticiens libéraux réclament notamment la hausse du tarif des consultations. (ANNA MARGUERITAT / HANS LUCAS via AFP)

"Le gouvernement doit investir pour rendre attractifs nos métiers", peut-on lire dans l'appel aux débrayages qui s'annoncent massifs. Tous les médecins libéraux, généralistes et spécialistes, sont appelés à fermer leur cabinet et déprogrammer leur activité à partir du vendredi 13 octobre. La plupart des syndicats souhaitent que ce mouvement de protestation soit "illimité."

Après l’échec des négociations conventionnelles, qui ont eu lieu avec l’Assurance maladie l’hiver dernier, les médecins libéraux sont toujours très remontés contre des consultations à 26,50 euros pour les généralistes et 31,50 euros pour les spécialistes. Cette revalorisation d’1,50 euro dans les deux cas est insuffisante à leurs yeux. Ils réclament la reprise immédiate des discussions et, en fonction des syndicats, demandent entre 30 et 50 euros pour une consultation de base.

Proposition de loi sur un engagement territorial

Un autre point de désaccord repose sur une proposition de loi qui intègre la question des territoires. Les médecins libéraux sont vent debout contre ce texte porté par le député Horizons, Frédéric Valletoux, dont l’objectif est d’améliorer l’accès aux soins des patients en régions grâce à un engagement territorial des professionnels de santé. Or, beaucoup de médecins redoutent que ce texte ne porte en germe de nouvelles obligations pour les praticiens libéraux notamment en matière de gardes (nuit, week-end, etc.).

Face à ces inquiétudes, le directeur de l’Assurance maladie se veut rassurant : "Il faut lire attentivement la proposition", déclare Thomas Fatôme dans un entretien au Quotidien du Médecin mis en ligne lundi 18 septembre. "Frédéric Valletoux a redit clairement que son projet de loi ne comportait pas d’obligation individuelle de permanence de soins, ni de régulation de la liberté d’installation", insiste le patron de la CNAM.

En tant que patron de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme attend la reprise des négociations et des solutions nouvelles de la part des syndicats et assure qu'il ne reformulera pas de propositions qui n’ont pas fonctionné. La porte reste donc ouverte, la balle est dans le camp des syndicats de médecins.

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