Après les rencontres de Beauvau de Gérald Darmanin, place aux rendez-vous de Bercy de Bruno Le Maire
Le ministre de l'Économie organise, mardi 5 décembre, "les rendez-vous de Bercy". Rien à voir avec "les rencontres de Beauvau" de Gérald Darmanin car Bruno Le Maire a l'antériorité martèle son entourage. Il a déjà organisé une première édition en 2017 sur le thème "ruptures technologiques et inégalités", une deuxième en 2019 pour "redéfinir le capitalisme du XXIe siècle". Place à la troisième édition donc avec cet ordre du jour : "croissance et climat". Rien à voir non plus en termes de casting. C'est deux salles, deux ambiances. Là où Gérald Darmanin échange avec des maires et des parlementaires, Bruno Le Maire ouvre les portes à la société civile.
Parmi les invités, on retrouve Bill Gates, le fondateur de Microsoft et philanthrope, ou encore Bertrand Piccard, l'initiateur de Solar Impulse, l'avion solaire. Il y aura aussi le chef économiste du FMI, le Fonds monétaire international, Pierre-Olivier Gourinchas, l'économiste Jean Pisani-Ferry, auteur d'un rapport qui recommande de taxer les plus riches pour financer la transition écologique et que le gouvernement n'a pas suivi. L'objectif du ministre c'est de montrer qu'à Bercy il n'y a pas que les chiffres. "On peut aussi réfléchir aux grands enjeux et à l'avenir de la planète", dit un proche de Bruno Le Maire.
La présidentielle en ligne de mire
Un grand raout organisé alors que les appétits s'aiguisent dans la majorité en vue de la présidentielle de 2027. Bruno Le Maire organise cet événement comme ministre de l'Économie. Promis juré il est à fond concentré sur sa mission à Bercy et ne pense pas à la suite. Bruno Le Maire considère qu'il faut avoir des résultats pendant le quinquennat sinon la macronie peut oublier 2027. Rester dans son couloir, ça fait partie de sa stratégie. Il est évidemment dans la liste des successeurs potentiels. "À l'Élysée, il ferait très bien le job", explique un député, avant de lâcher, un brin vachard, "mais d'abord il y a une élection et ce serait difficile car il lui manque un truc animal, charnel avec les gens". Il n'empêche, selon une ministre, Bruno Le Maire "c'est le mieux préparé et le plus solide".
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