Budget 2024 : taxation des superprofits, réduction des prélèvements... les oppositions peaufinent leurs contre-propositions
Bruno Le Maire a présenté, mercredi 27 septembre, le projet de loi de finances pour 2024. Les oppositions s'activent pour élaborer des contre-propositions. Les spécialistes finances de la Nupes n'ont pas d'ailleurs pas attendu l'annonce du budget et ont commencé à travailler il y a une semaine. Ils présenteront leur copie mi-octobre, au moment où le budget du gouvernement arrivera dans l'hémicycle.
La Nupes "choisit ses combats"
Ce ne sera pas aussi exhaustif que l'an dernier, quand ils avaient décliné tout le programme de la Nupes aux législatives. Cette année, "on choisit nos combats", confie Éric Coquerel, président LFI de la commission des finances. La gauche se concentre sur des mesures d'urgence en matière de pouvoir d'achat, de logement, d'écologie... Beaucoup de dépenses donc, mais aussi des recettes. Ils vont, par exemple, remettre sur la table la question de la taxation des superprofits. La vie de la Nupes n'est pas un long fleuve tranquille au quotidien, mais sur le budget, pas d'incident.
La droite aussi planche sur son contre-budget. Trois réunions ont déjà été organisées autour d'Éric Ciotti, le patron du parti. Il y avait une option pour présenter ce contre-budget presque en même temps que celui du gouvernement mais LR n'était pas tout à fait prêt. "On dégainera dès qu'on aura fini", confie un dirigeant. La droite non plus ne se lance pas dans un contre-budget intégral mais privilégie de grandes orientations : réduction des prélèvements obligatoires, pouvoir d'achat, politique familiale...
La droite traque les économies
Il faut s'attendre à plus d'économies que les 16 milliards prévus par Bruno Le Maire. "La moitié des dépenses publiques est consacrée au social, est-ce que toutes ces dépenses sont légitimes et efficaces ?", s'interroge une élue. C'est dans ce champ que la droite traque les économies, ainsi que sur le fonctionnement de l'État. Pour la droite, l'enjeu c'est de montrer qu'il y a meilleur gestionnaire qu'Emmanuel Macron.
Côté RN, pas sûr qu'il y ait un contre-budget présenté. Un dirigeant RN l'avoue : "On va voir si les contre-budgets ça intéresse les gens". Le débat de toute façon se fera sur la base du projet du gouvernement. Chacun pourra défendre ses propositions, avant bien sûr que les 49.3 abrègent les discussions.
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