Congrès du MoDem : malgré les tensions, toute la majorité réunie derrière François Bayrou
Ils seront tous là, samedi 23 et dimanche 24 mars, au congrès du MoDem à Blois, pour la réélection de François Bayrou - seul candidat - à la tête du parti centriste. Gabriel Attal doit faire un discours samedi à 18h et restera même pour l'apéro. Élisabeth Borne vient pour une table ronde sur l'écologie. La candidate aux européennes Valérie Hayer prend la parole dimanche, malgré un couac d'organisation de la campagne qui a fâché François Bayrou. Un meeting de la majorité est organisé vendredi soir à Bayonne, un peu dans son dos, alors que les Pyrénées-Atlantiques, c'est sa zone. "Renaissance a foiré, tout le MoDem est à Blois !" peste une proche, "mais on tourne la page", assure une autre. Le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné, est d'ailleurs attendu dans le Loir et Cher, à moins que sa casquette de ministre des Affaires étrangères le pousse à aller en Égypte pour préparer une résolution de cessez-le-feu à Gaza. Édouard Philippe est en Nouvelle Calédonie, mais il enverra une vidéo pour la table ronde spéciale vie de la majorité intitulée "Échanger et rassembler".
Ce grand rassemblement de la majorité derrière François Bayrou intervient quelques semaines après la séquence compliquée du remaniement. Le patron du MoDem avait annoncé qu’il n'entrerait pas au gouvernement "faute d’accord profond sur la politique à suivre". L’épisode avait été très mal vécu par les macronistes, au point qu'un ministre le décrit comme un "homme étrange, avec des comportements de petit politicien". Même au MoDem ça avait crispé.
Les avantages de "l’ambiguïté stratégique"
Rétrospectivement, une députée trouve la séquence "payante". "On a quatre magnifiques ministères grâce à ça !", glisse-t-elle. Agriculture, Europe, enfance et numérique. Un ministre MoDem y voit un autre avantage : François Bayrou a fait de "l’ambiguïté stratégique" et montré qu’il pouvait "défourailler à tout moment". Pour ce ministre, le congrès c’est donc "le moment de se redonner des buts de guerre". Promis ce sera "dans une ambiance constructive", selon des lieutenants de François Bayrou, et tout en vantant le bilan commun depuis sept ans.
Certains veulent parler "justice fiscale". Au MoDem, on n'est pas contre augmenter les impôts des plus riches, "car il faut bien trouver de l'argent quelque part". D’autres suggèrent de revenir à la charge sur l’élection des députés à la proportionnelle ou la "banque de la démocratie", qui aiderait tous les partis à obtenir des prêts... Des promesses faites à François Bayrou il y a sept ans, et oubliées en route par Emmanuel Macron.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.