Élections européennes : la majorité attend de savoir qui va contrer Jordan Bardella et Raphaël Glucksmann

Le gouvernement est enfin au complet. La majorité va désormais devoir se pencher sur le prochain chantier : les élections européennes du 9 juin, dans 4 mois. Dans la majorité, après le forfait de Julien Denormandie qui ne souhaite pas être tête de liste, certains s'impatientent.
Article rédigé par franceinfo, Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Emmanuel Macron à l'Élysée, le 23 octobre 2023. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL)

Vendredi 9 février, pile quatre mois avant le 9 juin, le compte à rebours est lancé. En coulisses, tous se préparent pour être prêts le moment venu, alors qu'un soupçon d'impatience gagne les rangs au sein de la majorité présidentielle. "Nos militants trépignent", avoue un cadre Renaissance. "Il va falloir aller vite", exhorte une ministre ,qui lâche : "Soyons réalistes, notre match n'est pas avec Jordan Bardella, il est pour la 2e place car Raphaël Glucksmann est bon"

La tête de liste PS n'est qu'est pourtant qu'aux alentours de 10%. Mais la majorité n'est pas en grande forme, entre 17% et 20%, un autre membre du gouvernement le dit : "Glucksmann est dans le rétroviseur", quand le RN semble hors de portée, en tutoyant les 30%.

Un nom circule : Valérie Hayer

Toute la majorité n'est pour autant pas inquiète. Beaucoup répètent que "les Français n'ont pas la tête aux européennes". Un proche du chef de l'État dédramatise : "En 2019, on était partis mi-mars donc on a le temps." Et puis certains aiguisent déjà les arguments pour la campagne, comme ce député convaincu que "le RN n'aura pas 10 point d'avance". "Il faut se battre, dit-il, et ne pas faire dans la subtilité. On dira qu'ils n'ont aucune solution, qu'ils mentent et ne travaillent pas."

Reste que le sujet principal n'est pas résolu : qui va mener la liste macroniste ? Après le forfait de Julien Denormandie sur franceinfo mardi 6 février , de plus en plus de regards se tournent vers la présidente du groupe Renew au parlement européen, Valérie Hayer. "Elle n'est pas connue, mais elle fait le job et a une vraie légitimité", vante un ministre. Toutefois rien n'est fait tant que le président n'a pas tranché.

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