Emmanuel Macron va annoncer un Service National Universel pour tous les jeunes
C’est un projet dans les cartons depuis des années en Macronie : le Service National Universel, promesse de campagne du candidat macron en 2017 mise en place par Edouard Philippe en 2019. Un dispositif pour tenter de retrouver de la cohésion dans le pays au travers d’un rendez-vous citoyen de la jeunesse... Sauf que l’an dernier, le SNU n’a rassemblé que 32.000 jeunes. L’Elysée veut passer à la vitesse supérieure et donc le généraliser.
Selon nos informations franceinfo, c’est cette généralisation qu’Emmanuel Macron doit annoncer autour de la mi-janvier. Filles comme garçons, tous milieux confondus, potentiellement 800.000 jeunes par an sont ainsi concernés. Mais la grande question reste en suspens : y aura-t-il une période obligatoire ou pas ? C’est Emmanuel Macron lui-même qui a la main sur ce dernier arbitrage.
"C’est quelque chose qui restera dans les esprits en fin de quinquennat"
Dans une période où le Président appelle à l"unité de la Nation" lors de ses vœux pour 2023, au sein de l’équipe gouvernementale, pas grand monde n’a de doute sur ses ambitions. "Il en parle beaucoup", explique une conseillère. La preuve, aussi, en public : Emmanuel Macron l’a évoqué au moins six fois depuis l’été dans des discours importants ou des interviews.
Le Service National Universel est un objet politique pour l’Elysée. "C’est structurant, générationnel", s’exalte un proche du président. "Le SNU pour tous les jeunes, c’est quelque chose qui restera dans les esprits en fin de quinquennat", veut croire un membre du gouvernement. Une grosse annonce qu’Emmanuel Macron prévoit de faire lui-même. Pas question de laisser la seule ministre en charge du projet en parler. En cette rentrée, il s’agit pour l’Elysée d’envoyer un signal fort et peut-être plus positif au milieu d’annonces qui vont être dures comme les retraites ou l’assurance chômage.
Pas vraiment d'opposition
On attendra les contours précis de ce SNU pour parler ou non d’adhésion mais globalement, on ne voit pas de rejet de principe dans les oppositions. De la France Insoumise au Rassemblement National, certains ont même déjà appelé à un SNU plus long : "Un mois, ca ne rime à rien", disait en 2018 Marine Le Pen. Pour trouver des opposants farouches au projet, il faut se tourner vers l’extrême-gauche, antimilitariste. Des syndicats, associations ou des groupuscules qui dénoncent une "opération de soumission" et "d’endoctrinement des jeunes".
Est-ce que ce SNU vise à remplacer le service militaire ? Concrètement non, aucun ado n’y touchera une arme. Mais au cabinet du ministre de la Défense, on espère tout de même que ca créera des vocations pour recruter de nouveaux réservistes.
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