Gouvernement Attal : l'attente pour les ministres manquants bat un record de longévité et crispe les esprits

Maintenant que la déclaration de politique générale du Premier ministre, mardi à l'Assemblée nationale et mercredi au Sénat, est passée, la suite de la composition du gouvernement est attendue. La date du vendredi 2 février tenait la corde, mais ce n'est plus si sûr.
Article rédigé par franceinfo, Aurélie Herbemont
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Gabriel Attal avec la ministre chargée de l'Égalité des genres, Aurore Bergé, le 30 janvier 2024. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Quand le gouvernement sera-t-il au complet ? En coulisses, on évoque désormais une annonce entre la fin de la semaine et le début de la semaine prochaine. Il faut dire que ces derniers jours à Matignon et à l'Élysée, entre le discours de politique générale de Gabriel Attal, les déplacements d'Emmanuel Macron à l'étranger et surtout la crise agricole qui s'est invitée au sommet des urgences, la finalisation du gouvernement n'était clairement pas en tête des priorités.

Jeudi 1er février, le gouvernement Attal bat le record de Jean Castex. En 2020, 20 jours s'étaient écoulés entre l'annonce des ministres et des secrétaires d'État, là on est au 21e jour. "Avec Castex, il y avait tous les ministres délégués dans la première vague : logement, transports, santé, remarque un conseiller. Il manquait juste les secrétaires d'État. Là ça relève du sketch !"

Attente douloureuse aussi pour les suppléants et les conseillers

Cette attente n'est pas forcément bien vécue par ceux qui espèrent revenir au gouvernement. La situation est presque plus simple pour ceux qui sont sûrs de ne pas rempiler. Certains ont eu des assurances informelles, il y a plusieurs semaines, mais sans garantie à et ça commence à être un peu long. Des ex-ministres se veulent philosophes : "pas de nouvelle, bonne nouvelle", "il suffit de patienter". D'autres s'inquiètent au contraire de ne "rien" savoir, ou travaillent de nouveaux dossiers, au cas où leur "portefeuille s'élargirait à la faveur du gouvernement resserré". Les ex-conseillers, qui, rappelons-le, ne sont plus payés, sont plus directs. Certains parlent de "petit enfer".   "La date ne cesse de reculer, je n'en peux plus", lâche une conseillère.

Ces ex-membres du gouvernement d'Élisabeth Borne, qui attendent un éventuel retour à l'Assemblée, sont 21 à avoir un siège de député qui les attend, tous groupes confondus (Renaissance, Modem et Horizons). La rentrée au Palais-Bourbon sera pour vendredi prochain 9 février, ou plus probablement le lundi suivant. Un ex-ministre s'y prépare à moins d'être rappelé dans un ministère. Les suppléants attendent aussi de connaître leur sort. "Mon suppléant ne sait pas s'il doit chercher du travail", confie une ministre.

Le président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard, a échangé avec les ex-ministres pour voir dans quelle commission ils veulent siéger. Mais il est impossible d'avoir une vue d'ensemble à ce stade car il y aura sans doute du chassé-croisé : ceux qui reviennent effectivement et ceux qui quittent le Palais-Bourbon pour entrer au gouvernement.

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