Réforme des retraites : les prétendants au poste de Premier ministre se préparent déjà
Il y a 10 jours exactement, le gouvernement Borne échappait à une motion de censure. Depuis, l’exécutif cherche une sortie de crise. Si les consultations se multiplient, un constat s’impose : dans la période, au lieu de resserrer les rangs derrière Élisabeth Borne, ceux qui s’imaginent lui succéder se positionnent.
Rappelons que dans la Ve République, on ne postule pas au poste de Premier ministre. On n’est pas non plus élu à Matignon, quoi qu’en pensent certains. C’est donc bien Emmanuel Macron qui a la main. Une évidence qui met les nerfs de certains à rude épreuve. Le Président a toujours pris son temps pour nommer ses premiers ministres. On sait aussi qu’il a l’habitude de brouiller les pistes, de laisser circuler les rumeurs et que, parfois, à la fin, il sort un nom inattendu de son chapeau. Ça fait beaucoup d’incertitudes d’autant que rien ne dit qu’il voudra réellement se séparer d’Élisabeth Borne à moyen terme.
Des candidats médiatiques... ou discrets
Relancer le quinquennat passera peut-être par un remaniement. Avec ce fameux cahier des charges d’élargir la majorité, comprenez trouver un accord de gouvernement au-delà de la Macronie pour de futures réformes. À ce petit jeu, les prétendants les plus évidents pour Matignon restent les poids lourds du gouvernement issus de la droite : Gérald Darmanin, Bruno Le Maire… Ils sont médiatiques. Ils pourraient manœuvrer texte par texte, mais sauraient-ils former une coalition ? Rien de sûr. Plus audacieux : Sébastien Lecornu, l’actuel ministre des Armées qui observait une diète médiatique. Il réapparaît actuellement dans la presse. C’est un fin politique, mais son entourage promet qu’il n’a pas envie.
Du côté des femmes, Emmanuel Macron avait failli nommer Catherine Vautrin à Matignon, une femme d’expérience, de terrain et de droite. Plutôt discrète normalement, mardi, elle était à la télévision en déclinant un quasi-programme politique. Elle aussi ressort aussi de l’ombre…
"Pas encore tranché"
En réalité, inutile de faire une liste trop longue : "Si ça se réglait par une simple personnalité à Matignon, ça se saurait", confirme un macroniste. Il faut plutôt se demander quel remaniement pour quelle politique. Quel projet pour la fin du quinquennat : social, régalien, virage écolo ? "Ce n’est pas encore tranché dans la tête du Président", croit savoir un ministre. D’ici à la décision du Conseil constitutionnel sur les retraites, il ne devrait d’ailleurs rien se passer.
Mais, juste un petit conseil : méfiez-vous des rumeurs. Si on vous dit que Jean-François Copé ou Manuel Valls arrivent à Matignon, rappelez-vous que le 1er avril, c’est samedi...
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