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Charles III : en Australie comme au Canada, des liens de plus en plus distants avec la monarchie britannique

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans d'autres pays.
Article rédigé par franceinfo, Pascale Guéricolas - Léo Roussel
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le roi Charles III le 6 mai 2023 lors de son couronnement (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Charles III est à Paris mercredi 20 septembre. Une visite officielle de trois jours qui a pour but de célébrer l’amitié franco-britannique. Dans les anciennes colonies anglaises, les soutiens de la monarchie sont de plus en plus rares. Car le souverain est non seulement roi d'Angleterre mais aussi de 14 pays du Commonwealth allant du Canada à l'Australie.

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Au Canada, les députés ne prêtent plus allégeance au roi

Depuis décembre dernier, les nouveaux députés élus ne prêtent plus allégeance au roi pour siéger à l’Assemblée nationale québécoise. Une petite révolution dans un pays où même les citoyens jurent fidélité à la Couronne britannique en devenant canadiens. Désormais, la loi québécoise enlève cette obligation, une initiative qui séduit plusieurs députés aussi au Parlement central au Canada.

Ce détachement envers le souverain britannique s’illustre d’ailleurs dans les sondages. Dans le tout dernier coup de sonde, la moitié des Canadiens jugent que la monarchie n’a plus sa place dans le pays, que c’est un concept complètement dépassé au XXIe siècle. Une opinion que partage de plus en plus de personnes. Sauf peut-être les membres des communautés autochtones, autrement dit les Amérindiens et les Inuits qui espèrent que le souverain du Canada pourrait jouer un rôle politique pour obtenir des restitutions de terres ou un partage des ressources naturelles.

En Australie, certains souhaitent une République

En Australie, Charles III est à la tête du pays, et cela sonne comme quelque chose d’assez absurde pour la plupart des habitants, à quelques exceptions près. Le rôle du monarque est faible, pour ne pas dire inexistant, et le roi est loin d’être aussi apprécié que sa mère, la défunte reine Elizabeth II. Mais le désintérêt des Australiens pour la famille royale pourrait presque paraître réciproque. Un an après le décès de la reine, le roi Charles III n’est toujours pas venu sur l’île continent.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese est un soutien de longue date de l’idée d’une République. Peu de temps après son élection en mai 2022, il avait d’ailleurs nommé un ministre pour la République. L’idée prend de plus en plus de place dans les esprits australiens. En avril un sondage montrait que 60% des citoyens préféreraient choisir eux-mêmes un Australien à la tête du pays plutôt que de garder Charles III comme roi. Pour plusieurs experts interrogés sur le sujet, un référendum pour faire de l’Australie une République pourrait avoir lieu dans les dix années à venir. Un premier référendum à ce sujet avait déjà été organisé en 1999, et il avait mené au maintien du système actuel.

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