Insécurité alimentaire : des cultures résistant au changement climatique vont être développées dans un 14e centre de recherche CGIAR
L’insécurité alimentaire est aujourd’hui, plus que jamais, un dossier qui inquiète, avec la guerre, le réchauffement climatique ou le manque d’eau. Elle touche les pays pauvres mais aussi certaines populations dans les pays riches, comme en France et au Canada, où un tiers des familles autochtones et quatre mères célibataires sur 10 sont en situation d’insécurité alimentaire.
"Développer du riz résistant aux inondations, du blé résistant aux maladies..."
Le Sommet mondial sur la sécurité alimentaire a pris place à Londres lundi 20 novembre. Coorganisé par le Royaume-Uni, la Somalie, les Émirats arabes unis et deux fondations privées, cet événement vise à promouvoir l'application des sciences et des technologies avancées et de faciliter la collaboration autour des innovations dans le domaine de l'agriculture.
C'est là que Rishi Sunak, le Premier ministre britannique, a annoncé la création d'un centre de recherche rattaché au CGIAR, le Consortium des centres internationaux de recherche agricole permettant de lutter contre l’insécurité alimentaire : "Nous avons déjà développé des cultures résistantes à la sécheresse et riches en vitamines, elles nourrissent aujourd'hui 100 millions de personnes en Afrique. Et nous allons encore plus loin, en lançant un nouveau centre scientifique pour développer du riz résistant aux inondations, du blé résistant aux maladies et bien d'autres choses encore."
Des centres de recherche dans le monde entier
L'ONU avait déclaré avoir pour objectif l'éradication de la faim et de la malnutrition d'ici 2030. C'est un objectif ambitieux car aujourd’hui, plus de 258 millions de personnes sont en danger imminent de famine, selon le Programme alimentaire mondial.
À l’heure actuelle, il existe déjà 13 centres CGIAR. Le siège se trouve d’ailleurs à Montpellier et ce sera le premier centre du Royaume-Uni. Il permettra de faciliter de nouvelles collaborations avec les instituts scientifiques britanniques et sera situé près d’Oxford, pour être très certainement au plus près de la recherche de pointe des universités d’Oxford. L’intelligence artificielle est l’un des outils qui sera exploité par ce nouveau centre. L’idée étant de développer des pratiques agronomiques intelligentes face au climat et d'améliorer la santé des animaux et du bétail. Pour le moment, le centre est entièrement financé par le gouvernement britannique, mais des appels de fonds privés suivront prochainement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.