La réunion annuelle des pays de l’Asie-Pacifique se déroule à San Francisco
Le sommet annuel de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec) est organisé à San Francisco, aux États-Unis, elle accueille, du 11 au 17 novembre, les 21 membres de l'Apec. Ce forum économique intergouvernemental vise à faciliter la croissance économique, la coopération, les échanges et l'investissement dans la région. On part en Australie et au Mexique, deux pays présents à ce sommet.
L'Australie veut préserver ses relations commerciales avec la Chine
En marge du sommet de l’APEC, le président américain Joe Biden doit rencontrer mercredi son homologue chinois Xi Jinping. Et il y a un pays qui va suivre tout ça de très près, c’est l’Australie. L’Australie dont le positionnement entre Pékin et Washington n’est pas si évident
D’un côté, Canberra s’affirme ces dernières années, plus que jamais, comme un allié de poids de Washington en matière de sécurité dans l’Indo-Pacifique. L’Australie calque sa politique de défense sur celle des États-Unis et entend, elle aussi, lutter contre l’influence chinoise grandissante dans la région. Mais d'un autre côté, l’Australie est aussi liée à Pékin pour des raisons économiques. La Chine est le principal partenaire commercial de l’Australie. Ces échanges représentent 25% des exportations australiennes, notamment du fer et du gaz naturel liquéfié.
Le gouvernement d’Anthony Albanese s’en tient à une phrase, que le Premier ministre a répétée lors de ses déplacements à la fois aux États-Unis et en Chine récemment : "Nous devons coopérer avec la Chine quand nous le pouvons" et "être en désaccord quand c'est nécessaire". La Chine reste donc un partenaire commercial uniquement, mais un partenaire de poids tout de même. L’Australie veut préserver autant que possible ses relations commerciales dans le Pacifique, et c’est bien de cela qu’Anthony Albanese devrait parler lors du sommet de l’APEC.
Le trafic de fentanyl au cœur des discussions avec le Mexique
Du côté de l’Amérique latine, trois chefs d’État de pays membres assisteront au sommet, la présidente péruvienne, le président chilien et le président mexicain. Les pays d’Amérique latine tentent d’attirer davantage d’investissements de la part des États-Unis. Mais il sera aussi question du trafic de fentanyl entre la Chine, le Mexique et les États-Unis.
Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador, d’ordinaire peu friand de ce genre de sommets, a décidé cette fois-ci de faire le déplacement. Il aura des entretiens bilatéraux avec ses homologues américain, canadien et chinois. Les enjeux frontaliers, c’est-à-dire la migration et le trafic de fentanyl sont les deux gros dossiers sur lesquels Joe Biden attirera l’attention du président mexicain. Il lui demandera certainement d’adopter des mesures supplémentaires pour freiner les caravanes de migrants qui traversent actuellement le Mexique et se dirigent vers la frontière avec les États-Unis. López Obrador voudra amener la discussion sur un autre terrain, celui de la régularisation des travailleurs mexicains sans-papiers aux États-Unis.
La question du trafic de fentanyl sera aussi au cœur de la rencontre entre les présidents mexicain et chinois. Alors que Washington accuse les cartels mexicains d’être les principaux producteurs du fentanyl illégal qui passe la frontière et tue des milliers d’Américains, le Mexique et la Chine se rejettent mutuellement la faute. López Obrador a adressé, il y a quelques mois, une lettre à Xi Jinping pour aborder la question du trafic des précurseurs chimiques à destination du Mexique, mais le président chinois a nié l’existence du problème. De son côté, face aux États-Unis, le Mexique ne cesse de minimiser l’existence des laboratoires clandestins de fentanyl sur son territoire. Joe Biden voudra mettre les deux pays face à leurs responsabilités étant donné les ravages causés par cette drogue.
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