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Culture d'info. Réouverture des théâtres privés et documentaire bouleversant inspiré par l'oeuvre de James Badlwin

Parmi les choix culturels de la rédaction de franceinfo, "I am not your negro", le documentaire de Raoul Peck sorti en 2018, raconte l'histoire de la lutte contre les ségrégations raciales aux États-Unis.

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Le réalisateur haïtien Raoul Peck pose avec le prix d'un documentaire pour son film 'I Am Not Your Negro' aux BAFTA, à Londres en 2018. (BEN STANSALL / AFP)

"Il n'y a pas de problème noir, il y'a un problème américain"... James Baldwin, mort en 1987, savait trouver les mots pour exprimer sa colère. Pour Raoul Peck, né en Haïti, la lecture de l'oeuvre de James Badlwin a été fondatrice. Il lui a fallu dix ans pour réaliser le film "I am not your negro", grâce à l'aide des ayants-droit de l'écrivain, qui a passé une grande partie de sa vie en France, fuyant le racisme et l'homophobie aux États-Unis.

"I am not your negro" (Je ne suis pas votre nègre) n'est pas un simple documentaire sur la vie militante d'un homme revenu aux États-Unis dans les années 1960 pour participer à la lutte contre la ségrégation. Raoul Peck part du livre inachevé de Baldwin "Remember this house" consacré à trois figures du mouvement pour les droits civiques, Medgar Evers, Malcom X et Martin Luther King, tous trois assassinés.

Images d'archives, extraits d'interviews et de conférences de Baldwin, dans lesquelles il développe une pensée puissante, se mêlent à des images plus récentes, la naissance du mouvement Black Lives Matter, et se dessine alors ce constat accablant : l'Amérique ne change pas. Raoul Peck met en images une parole toujours indispensable."I am not your negro" est un grand film de cinéma, un équilibre parfait entre l'émotion et la pensée.

"Un vrai test" pour les théâtres privés

La reprise dans les théâtres, autorisée depuis mercredi 2 juin est très compliquée dans le secteur privé. Les salles doivent s'adapter aux règles de sécurité sanitaire, et espérer que le public y trouve tout de même son compte. "C'est un vrai test pour nous parce qu'on n'a jamais accueilli des gens avec un protocole sanitaire tel qu'il est, même s'il a été assoupli"explique à franceinfo Loïc Bonnet, propriétaire d'un théâtre à Rouen et président l'Association des théatres privés en région.

"C'est un vrai test pour les artiste qui n'ont jamais joué devant une salle masquée, puisque dans le protocole sanitaire le port du masque pour le public reste obligatoire. C'est un vrai test pour le public qui n'a jamais assisté a un spéctable masqué. Et puis c'est surtout un vrai test pour nous économiquement parlant", poursuit-il.

Loïc Bonnet l'assure : "On rouvre parce qu'on a envie de rouvir et parce que ça nous démange mais on n'a aucune certitude si le public va nous suivre. On a déjà une tendance, il y a une partie du public qui veut revenir. Est-ce que c'est un effet de soutien immédiat et ça va durer dans le temps ? c'est une réponse que l'on aura plus tard."

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