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Après les raffineries, faut-il craindre une extension du conflit ?

Le conflit social dans les raffineries, qui rentre dans sa deuxième semaine, va-t-il s’étendre à d’autres secteurs comme le souhaite la CGT ? Décryptage. 

Article rédigé par franceinfo, Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, au côté des grèvistes d'Esso-ExxonMobil dans la raffinerie de Gravenchon, en Seine-Maritime le 12 octobre 2022. (ST?PHANE GEUFROI / MAXPPP)

Plus discrète que dans les raffineries, la grève de la CGT a été prolongée jeudi 13 octobre dans la centrale nucléaire d'EDF du Bugey, dans l'Ain. Lancé il y a quelques jours, le mouvement perturbe la maintenance d'au moins cinq réacteurs nucléaires, ce qui risque d’occasionner des retards pour les redémarrer.

La grève pourrait même entrainer des coupures d’électricité dans les entreprises et paralyser encore un peu plus le pays, d'autant que Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, exhorte ses troupes à étendre le conflit mardi prochain, avec une journée d’action nationale interprofessionnelle pour les salaires et contre les réquisitions.

Vers une grève générale ?

On ne peut pas exclure une forme de convergence des luttes car de nombreux secteurs sont déjà mobilisés. Par exemple la fédération CFDT santé vient de déposer un préavis pour une grève la semaine prochaine, lundi, dans les hôpitaux privés, mais aussi les Ehpad  et maisons de retraites comme Korian, Orpéa… Dans le domaine de la culture, le théâtre de l’Odéon à Paris est paralysé depuis dix jours.

À Saint-Nazaire, les transports sont perturbés. Fin septembre, des employés chez Carrefour, mais aussi des syndicats des banques débrayaient. Avant-hier, des ouvriers du constructeur automobile, Stellantis, mais aussi des employés de Dassault, et puis Lubrizol a des sites à l’arrêt... La multitude et la diversité des secteurs impactés se rangent tous derrière le même mot d'ordre : l'augmentation des salaires. 

Comment réagissent les entreprises ?

La plupart des entreprises ouvrent rapidement des discussions. Cette année, d’ailleurs, pour suivre la hausse des prix au fur et à mesure, les négociations de salaires dans les entreprises se sont souvent enchainées tout au long de l’année. Certains groupes ont aussi versé des primes comme chez LVMH, quelques jours avant l’annonce de très bons résultats. Globalement, les entreprises essaient d’augmenter les salaires, quand elles le peuvent. Mais on est plutôt en moyenne, entre 3%  et 4 % selon l’Insee, en incluant les primes. Ce qui est reste en dessous de l’inflation qui est à 6 %.

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