Attaque du Hamas contre Israël : le gouvernement français craint une hausse des prix des carburants à la pompe
La situation en Israël à une incidence négative sur les cours du pétrole. Le gouvernement français s’inquiète d’une hausse des prix à la pompe, alors même qu’il pensait que le problème s’était un peu tassé : les prix des carburants avaient plutôt tendance à baisser. Mais, après l’attaque contre Israël, les tarifs du baril de pétrole s’envolent, pour atteindre les 88 dollars. Les analystes craignent que l’on se rapproche assez vite des 100 dollars le baril. Ils anticipent des ruptures d’approvisionnement d’or noir dans un marché déjà tendu. L’Iran risque de réduire sa production de pétrole sur le marché mondial et il faut voir comment l’Arabie saoudite va réagir. Bref tout est très incertain et volatil.
TotalEnergies menace d’arrêter de plafonner à 1,99 euro le litre
Il y a toujours un petit décalage entre les cours mondiaux et les tarifs à la pompe. Mais, pour le consommateur, le risque ce sont des prix qui dépassent rapidement les 2 euros. Malgré les ventes à prix coûtant des enseignes, comme Leclerc ou SuperU, les tarifs vont augmenter. Surtout quand, par ailleurs, Patrick Pouyanné, le patron de TotalEnergies, menace d’arrêter de plafonner à 1,99 euro le litre dans ses stations, si le gouvernement décide d’alourdir la fiscalité sur le raffinage. Cette menace arrive, alors que débute la discussion autour du budget au parlement, et le projet c’est de prolonger d’un an, la taxe sur les super profits pétrolier. Tout cas met la pression sur le gouvernement
Sans taxe le litre à 2 euros serait vendu à 80 centimes
Un vieux débat ressurgit, celui de la diminution des taxes, notamment, à l’occasion de la publication d’une note de Terra Nova. Ce groupe de réflexion prône le retour d'une taxe flottante, la TIPP, instaurée entre 2000 et 2002, sous le gouvernement Jospin. L’idée c’est de faire varier le montant des taxes en fonction des prix des carburants, d'avoir une fiscalité élastique, modulable, pour amortir les variations de prix pour les automobilistes. Pour que ce soit transparent et pas trop sensible politiquement, Terra Nova propose de définir un barème de modulation prédéfini chaque année dans le budget, pour éviter d’agir sous le coup des crises et des urgences.
Mais, le ministère de l'Économie n'y est pas trop favorable, pour des raisons écologiques. Ce ne serait pas un très bon signal. Et avec des prix élevés, le risque c’est de surtout moduler à la baisse les taxes, ce qui voudrait dire des rentrées d'argent importantes en moins pour l'État : les taxes sur le carburant représentent 60% du prix au litre. Sans aucune taxe, le litre à 2 euros serait vendu à 80 centimes.
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