Baisse des ventes de LVMH : le géant du luxe français tributaire du ralentissement de la croissance asiatique

Une première depuis le Covid, les ventes de LVMH, le numéro un mondial du luxe français, baissent. Un léger ralentissement qui interroge les actionnaires sur la solidité du groupe ,dans un contexte économique incertain pour le secteur.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bernard Arnault, président-directeur général du groupe de luxe français LVMH le 26 janvier 2023. (STEFANO RELLANDINI / AFP)

La chute n'est pas vertigineuse. Au troisième trimestre, entre juillet et septembre 2024, le groupe de Bernard Arnault a réalisé un chiffre d'affaires de 19 milliards d'euros, contre 20 milliards en 2023 à la même période. Mais après des années exceptionnelles pour le groupe, la tendance interroge, et inquiète. Le titre du géant du luxe LVMH plongeait mercredi 16 octobre au matin de plus de 5% à la Bourse de Paris.

Cette légère baisse des ventes s'inscrit dans un contexte de ralentissement du marché du luxe à niveau mondial. Le secteur continue de progresser, mais moins vite qu'avant, en raison d'une croissance asiatique, et notamment chinoise, qui ne cesse de faiblir. Ce nouveau marché de consommateur est pourtant le moteur principal du secteur ces dernières années.

Des marques plus ou moins solides

Le chiffre d’affaires de la partie mode et maroquinerie, qui comprend les marques Louis Vuitton, Dior ou encore Celine, a reculé de 6% au troisième trimestre. Depuis la pandémie, c'est la première fois que cette activité connaît un repli. Un secteur pourtant stratégique pour le groupe, puisqu'il pèse pour près de la moitié du chiffre d'affaires de LVMH.

Autre branche du groupe concernée par cette baisse des ventes : les champagnes, vins et spiritueux Moët, Hennessy, Cheval Blanc, ou encore Ruinart, ont eux aussi été impactés, et ont reculé de 8% sur la période. Un ralentissement qui tient tout autant à la baisse de la consommation chinoise. D'autres secteurs se portent mieux, comme ceux des parfums et cosmétiques dont les ventes, notamment celles de Sephora, ne cessent de progresser.

Une nouvelle stratégie

Face à cette baisse des ventes, que le groupe espère tendancielle, LVMH possède toutefois un atout majeur : sa diversification. Entre les montres, la mode, la maroquinerie ou encore les hôtels, le groupe se montre solide pour faire face aux aléas du marché. Dernièrement, le géant du luxe français a même investi dans la Formule 1 et racheté le club de foot du Paris FC.

Le groupe de Bernard Arnault se dit confiant et résilient, dans un contexte économique incertain, et mise notamment sur le marché américain qui, lui, résiste plutôt bien. Reste que ses actionnaires se sont montrés plus impatients, sanctionnant le titre à la Bourse de Paris dès l'annonce de ses résultats.

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