Consommation : Halloween dope les achats de bonbons
Les enfants vont peut-être sonner chez vous lundi 31 octobre pour avoir quelques sucreries ou vous jeter un sort. D'année en année, Halloween est la période où les confiseurs se frottent les mains. Le décryptage éco de Fanny Guinochet.
Un bonbon ou un sort ! Pas de doute : Halloween dope l’achat de sucreries sur les 15 jours précédants la fête, avec le secteur de la confiserie qui réalise alors plus de 20% de ses ventes annuelles. L’an dernier, par exemple, la consommation de confiseries avait battu des records à cette période, le chiffre d’affaires du secteur avait atteint 94 millions d’euros, soit une hausse de +10% par rapport à 2019, année de référence avant le Covid.
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Cette année, les Français ont déjà consommé un peu plus de bonbons qu’avant, selon le cabinet Nielsen. Alors même que les ventes de chocolat se tassent, on a toujours autant besoin de douceur (+5%) mais avec l’inflation, les ménages font des arbitrages. Or, le chocolat a beaucoup augmenté avec des prix du cacao qui ont progressé. Le rapport quantité-prix est donc plus favorable aux confiseries.
Et en période de crise, il n’y a pas de petites économies : en France, ça profite à des marques comme Haribo, le leader du marché, qui détient plus de 40% du marché. Les marques distributeurs s’en sortent aussi très bien en ce moment puisque les trois quarts des ventes se font dans les supermarchés.
Des usines soumises à l'augmentation du gaz et de l'électricité
Il faut dire que les fabricants de bonbons s’adaptent aux attentes des consommateurs : moins de colorants, plus d’arômes naturels par exemple, les fabricants utilisent de moins en moins le dioxyde de titane. On trouve aussi plus de bonbons aussi sans gélatine de porc pour séduire les végétariens ou ceux qui n'en consomment pas pour des raisons religieuses.
Chaque année, les marques innovent mais, en ce moment, leur plus gros problème tient aux prix de l’électricité et du gaz qui flambent car la fabrication de bonbons consomme énormément d’énergie. Il leur faut donc trouver des solutions pour limiter la consommation dans les usines. Haribo a, par exemple, fait ses calculs : l’enseigne s’attend à 10 millions d’euros en plus de coûts énergétiques l’an prochain.
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