Grève chez GRDF : faut-il s’attendre à de nouvelles coupures ?
Pas de doute : la révolte gronde. La semaine dernière, il y a déjà eu des coupures, causées par une grève GRDF. Des centaines de foyers ont déjà été privés de chauffage et d’eau chaude. La grève a déjà démarré depuis plusieurs jours. En fait, la CGT ne fait que reconduire son mouvement et le tout nouveau dépôt de préavis court jusqu’au 3 février 2023. Mais cette fois, pour que la mobilisation soit plus populaire, la CGT a aussi choisi de passer des milliers d’usagers en mode gratuit. À Marseille, Clermont-Ferrand, le syndicat de Philippe Martinez a ciblé des quartiers populaires. Avec 48% des voix la CGT est majoritaire chez GRDF.
C'est le bras de fer avec la direction sur les salaires car sachant que la direction a déjà signé un accord sur les rémunérations le 18 novembre dernier avec les autres syndicats représentatifs, dont la CFDT et Force Ouvrière. Mais, la CGT rejette cet accord qu'elle juge insuffisant et demande à renégocier. Pour rappel, l’accord prévoit 2,3% de hausse pour tous les employés mais aussi des primes entre 1 000 et 1 500 euros. S’ajoute l’augmentation de 4%, consentie au niveau de la branche. Ce qui fait plus de 6% de hausse de salaire soit, grosso modo, le niveau d’inflation cette année.
La grève s'étend
Ce mouvement vient s’ajouter à celui de la SNCF, à celui des médecins, des biologistes et la grève générale n'est pas loin. C’est le rêve de la CGT, le cauchemar du gouvernement ! Pour l’instant, même si les revendications tournent toutes autour des rémunérations, il n’y a pas de convergence des luttes. Ces mouvements restent assez isolés les uns des autres mais il faut voir comment la situation va évoluer après les déclarations d’Elisabeth Borne vendredi 2 décembre sur les retraites. Et cela va toucher tous les Français.
Certes, la Première ministre prend soin de mentionner que la réforme des régimes spéciaux, notamment pour les industries du gaz et de l’électricité, (et donc pour les agents de GRDF), ne s’appliquera que pour les nouveaux salariés, qu’il y aura ce qu’on appelle une "clause du grand-père", que les anciens, ceux qui sont en poste aujourd’hui ne seront pas concernés, le risque d’embrasement social est réel.
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