Hausse d'impôts : quels niveaux de revenus sont susceptibles d'être concernés ?
Près d’un Français sur deux appartient à la classe moyenne, si on se fie à l’Observatoire des inégalités, qui se base sur les données de l’Insee. Les personnes les plus modestes représentent 30% des Français, les plus riches 20%, et la classe moyenne, réunit donc les 50% restants.
Mais concernant les salaires, ce qui rend la définition de cette classe moyenne difficile est que ces derniers chiffres officiels de l'Insee datent de 2021. Impossible donc de savoir avec précision quels foyers fiscaux sont concernés par une éventuelle hausse d'impôts.
En euros, et en arrondissant un peu, une personne seule est considérée comme pauvre en dessous de 1 000 euros de revenus net mensuels. Si elle a moins de 1 550 euros, elle appartient à la classe populaire, entre 1 550 et 2 800 euros, elle entre dans la classe moyenne, et au-delà, elle est considérée comme aisée, et riche au-delà de 3 800 euros.
Calcul en fonction des salaires, pensions, cotisations, personnes à charge...
Sachant que ces calculs ont été établis à partir des données de l’Insee de 2021, il faut réajuster ces montants à la hausse. Avec l’inflation et la remontée du smic, aujourd’hui, la classe moyenne se situe plutôt entre 1 600 et 3 000 euros de revenus nets mensuels.
Attention, on parle bien de revenus. Sont pris en compte aussi bien les revenus du travail, le salaire, que les revenus du patrimoine, un loyer perçu, si vous êtes propriétaire, ainsi que les prestations sociales, pension ou allocations familiales, par exemple.
Et on parle bien de revenu net, donc une fois que les prélèvements directs – impôts et cotisations - ont été payés. Et ces revenus, évidemment, varient en fonction de la composition du foyer, s’il y a des enfants, des personnes âgées etc.
D'après les chiffres de 2021, un couple est considéré dans la classe moyenne si ses revenus sont compris entre 2 300 et 4 200 euros. Le ménage est riche à partir de 5 800 euros. Si le couple a deux enfants, il est dans la classe moyenne entre 3 800 et 7 000 euros par mois. Donc, pour résumer, si on suit à la lettre les propos de Michel Barnier, une personne seule ayant plus de 2 800 euros de revenus nets par mois, sera susceptible de voir ses impôts augmenter. Pour un couple sans enfant, c'est au-delà de 4 200 euros, et avec deux enfants, c'est au-delà de 7 000 euros par mois.
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