Hausse des coûts de production : bientôt une augmentation des prix pour le consommateur, selon l’Insee
Cette année, les industriels français ont vu leurs frais augmenter de plus de 16%, selon l’Insee.
On n’a pas vu ça depuis 1995. Pour fabriquer leurs produits, les industriels font face à plusieurs difficultés : la flambée des prix de l’énergie, qui se sont encore envolés ces derniers jours, la distribution d’électricité ou de gaz est très tendue en ce moment avec la consommation hivernale. Mercredi 22 décembre, par exemple, les tarifs du gaz ont pris 23% en une seule journée.
Il faut y ajouter l’augmentation des dépenses de transports car les containers sont devenus des denrées rares. Sans oublier, les pénuries de matières premières,
qui entravent les productions. Cette année, on a vu plusieurs usines automobiles s’arrêter des semaines entières par manque de semi-conducteurs et c’est loin d’être terminé. Le carton, l’acier, le bois sont devenus des denrées rares et forcément, quand il y a pénurie, cela veut dire majoration des prix.
Les prix de vente vont augmenter
Jusqu’à présent les industriels n’ont pas répercuté les hausses mais là, ça va changer. Ils n’en peuvent plus et expliquent qu’ils ne leur est plus possible d'encaisser seuls toutes ces augmentations. De fait, les consommateurs vont devoir payer une partie de l’addition. Cela a déjà commencé sur de nombreux produits.
l’Insee a fait les calculs, la hausse des prix pour les biens manufacturés, comme l’habillement, les chaussures, devrait atteindre 1,8% l’an prochain.
Et les produits alimentaires, de première nécessité, sont aussi touchés : plus 2,4% en moyenne. Parmi les produits qui augmentent le plus, il y a les pâtes car il y a des tensions sur les récoltes de blé, les œufs car le coût de l’alimentation des poules est en hausse mais aussi le café, le sucre, les huiles, les fruits et légumes, etc.
Le gouvernement prend quelques mesures
Bercy a annoncé, il y a quelques jours, un plan pour aider les industriels à surmonter leurs difficultés d’approvisionnement. Mais pour les particuliers, les associations caritatives demandent des aides supplémentaires, comme la mise en place d’un chèque alimentation pour soutenir les foyers les plus modestes.
Pour l’instant, le gouvernement n’a pas prévu de mesures spécifiques si ce n’est la "prime inflation de 100 euros" dont les versements ont tout juste commencé
38 millions de Français doivent en bénéficier.
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