Hausse des taxes sur l'aérien : les pilotes appellent à la grève le 14 novembre

Le syndicat des pilotes de lignes (SNPL) annonce une grève jeudi prochain, il se mobilise contre la hausse des taxes sur les billets d’avion prévue dans le projet de budget du gouvernement.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les pilotes estiment que ces taxes sur le secteur aérien sont injustes et appellent à la grève. Photo d'illustration. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Grève en vue dans le secteur aérien. Jeudi 14 novembre, le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL) appelle à la grève. D’habitude les salariés se mettent en grève pour des hausses de salaire ou contre des suppressions de postes. Cette fois, ils se battent contre une hausse des taxes que le gouvernement entend mettre sur leur secteur.

Dans le cadre du projet de budget qu’il doit présenter jeudi prochain, l’exécutif, qui cherche par tous les moyens de l’argent, veut mettre à contribution les compagnies aériennes. Le gouvernement veut faire une pierre de coup : favoriser la décarbonation en taxant un peu plus les transports polluants, tout en faisant rentrer de l’argent dans les caisses.

L'aérien français lésé au profit de la concurrence ?

Selon la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers, l’an prochain, le prélèvement atteindrait un milliard d’euros supplémentaire. Le principal syndicat français de pilotes de ligne (SNPL) se met en grève pour manifester son opposition à cette hausse de taxe qui toucherait les vols au départ de la France. Les pilotes estiment que ces taxes sont injustes, dans la mesure où elles seront uniquement supportées par les compagnies aériennes françaises, ou basées en France, et épargneront donc les compagnies étrangères, ça créerait une distorsion de concurrence.

Les personnels navigants aussi se mobilisent, même si pour le moment ils ne parlent pas de grève. Mais pour le principal syndicat français de personnels navigants commerciaux, c’est-à-dire les hôtesses et stewards "l'État français envisage de saborder la compétitivité des compagnies françaises qui peinent à se remettre de la période Covid". Ils préviennent qu’ils ne laisseront pas faire.

Les compagnies aériennes ont évidemment signifié leur désapprobation au gouvernement. Elles ont déjà fait leur calcul. Air France, par exemple, estime que cette hausse des taxes pourrait représenter pour elle, l’an prochain, une facture de 280 millions d'euros. La compagnie aérienne a d’ailleurs annoncé que dès le mois de janvier, elle répercuterait cette hausse sur les prix des billets. De quoi sensibiliser d’une certaine façon les consommateurs.

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