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Le décryptage éco. Bercy va supprimer 5 800 postes

5 800 emplois seront supprimés dans les trois ans au ministère des Comptes publics. C’est une conséquence de la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt. Le décryptage éco par fanny Guinochet ("L'Opinion").

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le ministère de l'Économie et des Finances, à Paris, le 16 avril 2019. (CEDRIC JACQUOT / MAXPPP)

Entre les déclarations sur internet, les échanges par mail avec le fisc et la mise en place de l'impôt sur le revenu directement prélevé sur la fiche de paie ou sur les pensions de retraites, il n'y a plus besoin d’avoir autant de personnels. C’est l’argument du gouvernement qui explique qu'il n'est pas nécessaire de garder autant d'agents, d'autant plus qu'une foule de taxes ont été ou vont être supprimées, à l'image de la taxe d'habitation. Au total, 5 800 postes vont ainsi disparaître entre 2020 et 2022. Gérald Darmanin, le ministre du Budget, l’a annoncé mardi 3 septembre aux syndicats.

Déjà 20 000 postes supprimés depuis 2008

Pour ces syndicats, c’est une énième saignée qui vient s’ajouter aux 20 000 disparitions de postes enregistrées depuis 2008 au sein de cette administration. Au cours du quinquennat d'Emmanuel Macron, le ministère du Budget va en perdre 10 000 de plus. Déjà mobilisés, les syndicats promettent des actions, notamment le 16 septembre prochain, lors d'une grève nationale

Cela peut-il changer la donner ? On voit mal le gouvernement reculer, d’autant qu’en matière de réduction de la dépense publique, Bercy veut montrer l’exemple. Ces 5 800 suppressions de postes sont à mettre en perspective avec le nombre total de fonctionnaires employés au sein de la Direction générale des finances publiques (DGFIP). C'est une des administrations les plus importantes de France, avec plus de 100 000 fonctionnaires. L’exécutif explique que ces suppressions de poste se feront sous la forme de départs volontaires et pas des licenciements secs.

Ces personnels ne sont pas les plus populaires

Dans un contexte où le consentement à l’impôt est remis en cause, les Français ne sont pas forcément sensibles à la disparition des agents du fisc. Dans le même temps, ils veulent davantage de services publics de proximité. Or, dans les territoires, plusieurs trésoreries locales vont disparaître. Quoiqu’il en soit, le gouvernement justifie son choix en disant qu'il s'agit du seul moyen de compenser des créations de postes ailleurs, dans l’Éducation nationale, la justice, l’armée ou la police.

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