Le décryptage éco. Le marché automobile français ne va pas si mal
En mai, le marché automobile a progressé de 1,17% sur un an, selon les chiffres diffusés ce week-end par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
On parle beaucoup du prix des carburants mais ça ne dissuade pas les Français d’acheter des voitures neuves. En mai, le marché automobile a progressé légèrement : 1,17% sur un an, selon les chiffres diffusés ce week-end par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
Ces données témoignent de l’engouement des Français pour les véhicules neufs. Il faut dire qu’ils sont encouragés à changer de voiture par le gouvernement, en tout cas s’ils s’orientent vers des voitures moins polluantes. La prime à la conversion fonctionne bien. Selon le ministère de l’Ecologie, il y aurait, depuis le début de l’année, 8 000 demandes par semaine. Certes, cette prime n’explique pas tout, car elle s’applique aussi aux véhicules d’occasion mais elle soutient un marché du neuf qui reste très élevé, très dynamique.
Les Français préfèrent le made in France
Les véhicules utilitaires aussi se portent bien. C’est à dire les camionnettes, les véhicules de livraison, qui sont achetées par les entreprises. C'est le signe que l’activité progresse, que les entreprises travaillent. Du côté des particuliers, les achats restent hauts mais se tassent un peu. Mais, globalement, les professionnels sont satisfaits : ils parient sur une très belle année 2019, avec plus de deux millions de véhicules vendus au total.
Les Français soutiennent les marques françaises, avec 60% des ventes. Alors que c’était 10 points de moins, il y a encore 4-5 ans. Et c’est surtout Citroën qui a gagné des parts de marché ces derniers mois. Après des années un peu plus en retrait, ça fait du bien à la marque. Renault a tendance a fléchir un peu, même si la Clio 4 reste la voiture la plus vendue dans l’hexagone. En tout cas, selon les concessionnaires, l’affaire Ghosn, ou encore l’éventuel mariage avec Fiat n’ont que peu d’incidences sur les ventes.
L'électrique a du mal à décoller
Les véhicules électriques représentent peu moins de 2% des ventes.
Le problème, c’est le prix élevé, mais aussi la difficulté à recharger facilement les véhicules, notamment dans les parkings privatifs, dans les copropriétés, où il y a toujours des normes contraignantes. Et si les Français sont sensibles à l’écologie, on note aussi qu’une partie est en train de revenir à des voitures diesels,
échaudés par les véhicules à essence, qui consomment entre 15 et 25% de plus selon les modèles, ce qui coûte plus cher.
Les ventes de diesel ont donc tendance à repartir légèrement à la hausse. Et parmi les constructeurs étrangers, malgré le dieselgate, Volkswagen a toujours la cote. On aurait pu penser que les consommateurs sanctionneraient la marque allemande impliquée dans l’affaire des moteurs truqués, le fameux dieselgate, mais non. Malgré le scandale, les Volkswagen sont les voitures étrangères les plus achetées par les Français.
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